La filière spatiale très résiliente face au risque Covid-19
Taranis, projet microsatellite du programme Myriade du Cnes dédié à l'étude des transferts impulsifs d'énergie entre l'atmosphère et l'environnement spatial de la Terre qui sont observés au-dessus des régions orageuses. Crédits-Oliver Sattler-2012
Principal site européen de l’industrie spatiale avec 25% des emplois, la filière toulousaine ne sortira pas indemne de la crise sanitaire. Mais son impact sera autrement plus faible que dans la filière soeur, l’aéronautique confrontée à une véritable tempête. La plupart des projets en cours sont maintenus, provenant de commandes privées ou publiques. Les affaires dans le spatial dépendent pour partie du budget de l’ESA, l’Agence européenne de l’espace qui a prévu de dépenser 14,4 milliards d’euros dans les cinq ans, de l’Etat français et des clients à l’international, des gouvernements, des entreprises. La concurrence provient pour l’essentiel de grands groupes américains et des start-up du NewSpace. Le spatial génère des besoins dont les sociétés ont et auront du mal à se passer pour communiquer, voir, écouter, prévoir, se géolocaliser....Les armées sans l’espace sont paralysées comme les acteurs de la surveillance du changement climatique. Autant de sujets sur lesquels la filière locale est directement en prise. Près de 15 000 salariés sont concernés plus 6 600 dans les laboratoires, représentant un chiffre d’affaires direct dépassant les 2 milliards d’euros et plus car les deux grands industriels sont aussi implantés sur plusieurs sites en Europe. Enfin la très bonne nouvelle pourrait tomber du ciel si Toulouse est retenue pour accueillir le Centre européen de météorologie.