Injecteur réalisé en ALM chez Turbomeca
Innovation et performance industrielle résument assez fidèlement la réalité de Safran Turbomeca incarnée par Eole, l’usine du futur, au siège de l’entreprise à Bordes. Le motoriste béarnais, spécialiste mondial de la propulsion des hélicoptères, des missiles, dépense chaque année environ 15% de son CA dans la R & D, près de 200 M€/an, mobilisant un millier d’ingénieurs pour un effectif total de 6300 salariés.
Dans les axes d’innovation majeurs figurent l’amélioration des architectures moteurs, les nouveaux matériaux et l’usine du futur. Exemples. Safran Turbomeca est le premier motoriste au monde à embarquer sur un hélicoptère un injecteur réalisé en fabrication additive par fusion laser sur lit de poudre métallique. Ces injecteurs sont fabriqués dans l’atelier ALM installé au sein de l’usine du futur. Ils subissent ensuite une finition mécanique et le traitement thermique avant le montage (sur l’Arano). L’intérêt est ici notamment de simplifier le cycle de conception fabrication. « L’ALM est bien adapté pour les petites pièces à haute valeur ajoutée, statiques donc moins chargées mécaniquement » indiquait Eric Seinturier, responsable de l’innovation.
Safran Turbomeca a développé une nouvelle chambre de combustion giratoire à flux inversé pour les nouveaux moteurs dont l’Arano. Cette pièce stratégique qui supporte des températures d’environ 2000°, comporte 20 000 trous réalisés par perçage laser, la masse a été divisée par deux. Cette innovation fruit de nombreuses années de R & D a été récompensée par un Safran Award. Dans les centres de compétence d’Eole (Ensembles tournants, transmission, montage-essais), les performances sont extrêmes pour maîtriser la qualité des pièces tournantes et la répétabilité en chassant le micron, usiner les transmissions, les compresseurs, réaliser des états de surface parfait. Dans le centre montage moteur organisé par produit, Safran Turbomeca est passé de 21 jours calendaires en 2012 pour l’Ariel à 3 jours aujourd’hui. Les progrès sont continus et viendront notamment d’une meilleure maîtrise du facteur humain avec les technologies numériques. La réduction de la consommation constitue un objectif clé du motoriste. A l’horizon 2018, des baisses de 10 à 15% sont annoncées sur toute la gamme et de -25% en 2020-2025. Parmi les solutions évoquée l’hybridation qui est envisagée pour les hélicoptères bimoteurs lourds. Il s’agit de n’utiliser qu’un des deux moteurs sur certaines phases de vol avec un système de réactivation rapide du second moteur. La motorisation 100% électrique est peu probable à terme. Safran Turbomeca fait partie des motoristes leaders dans le monde, équipant Airbus Helicopter (dont le futur H160 en exclusivité qui entre en service en 2018), Agusta, Bell (nouveau client avec l’Arrius 2R intégrant un FADEC pour le Bell 505), Avic en Chine, Russian Helicopter, Hal en Inde. En 2015, plus de 700 moteurs ont été produits, un volume en baisse à l’image de l’évolution des ventes d’Airbus Helicopter et du marché mondial. La gamme va de 500 ch avec l’Arrius jusqu’à 3000 ch pour propulser avec deux RTM 322 les 11 t du NH90. 18 200 moteurs sont aujourd’hui en service exploités par environ 2500 clients. L’activité services (SAV, vente de pièces détachées) génère près des ¾ des affaires de l’entreprise.
Article diffusé par JL Bénédini le 01/05/2016
Safran Turbomeca a développé une nouvelle chambre de combustion giratoire à flux inversé pour les nouveaux moteurs dont l’Arano. Cette pièce stratégique qui supporte des températures d’environ 2000°, comporte 20 000 trous réalisés par perçage laser, la masse a été divisée par deux. Cette innovation fruit de nombreuses années de R & D a été récompensée par un Safran Award. Dans les centres de compétence d’Eole (Ensembles tournants, transmission, montage-essais), les performances sont extrêmes pour maîtriser la qualité des pièces tournantes et la répétabilité en chassant le micron, usiner les transmissions, les compresseurs, réaliser des états de surface parfait. Dans le centre montage moteur organisé par produit, Safran Turbomeca est passé de 21 jours calendaires en 2012 pour l’Ariel à 3 jours aujourd’hui. Les progrès sont continus et viendront notamment d’une meilleure maîtrise du facteur humain avec les technologies numériques. La réduction de la consommation constitue un objectif clé du motoriste. A l’horizon 2018, des baisses de 10 à 15% sont annoncées sur toute la gamme et de -25% en 2020-2025. Parmi les solutions évoquée l’hybridation qui est envisagée pour les hélicoptères bimoteurs lourds. Il s’agit de n’utiliser qu’un des deux moteurs sur certaines phases de vol avec un système de réactivation rapide du second moteur. La motorisation 100% électrique est peu probable à terme. Safran Turbomeca fait partie des motoristes leaders dans le monde, équipant Airbus Helicopter (dont le futur H160 en exclusivité qui entre en service en 2018), Agusta, Bell (nouveau client avec l’Arrius 2R intégrant un FADEC pour le Bell 505), Avic en Chine, Russian Helicopter, Hal en Inde. En 2015, plus de 700 moteurs ont été produits, un volume en baisse à l’image de l’évolution des ventes d’Airbus Helicopter et du marché mondial. La gamme va de 500 ch avec l’Arrius jusqu’à 3000 ch pour propulser avec deux RTM 322 les 11 t du NH90. 18 200 moteurs sont aujourd’hui en service exploités par environ 2500 clients. L’activité services (SAV, vente de pièces détachées) génère près des ¾ des affaires de l’entreprise.
Article diffusé par JL Bénédini le 01/05/2016