Administrateur du collège PME-PMI d’Aerospace Valley, président de la plateforme Fahrenheit et dirigeant fondateur d’Epsilon, Bruno Desaunettes souhaite changer les relations entre les grands groupes et les PME au sein des appels à projets collaboratifs. Si un résultat de recherche est une réussite en termes de délais, prix compétitifs, technologie…le grand groupe devrait dès le départ inclure la Pme dans le partage des retombées de la R&D. Et s’engager via une clause spécifique, à lui « acheter » le fruit du projet collaboratif. D’autant plus que la PME a été également un contributeur et acteur de l’innovation tout le long du projet.
Cette prise de position tire aussi sa légitimité du fait qu’une partie des projets collaboratifs est financée sur fonds publics. Aussi les collectivités pourraient exiger dès la constitution des dossiers de réponses aux appels d’offres, que les grands groupes garantissent une continuité commerciale à la PME, acteur du développement économique local.
Concernant les contrats de recherche passés avec les laboratoires publics, un chantier est ouvert afin de mieux prendre en considération l’intérêt de la PME. Le CNRS a ouvert la voie, souhaitant revoir ses procédures pour les adapter à la petite et moyenne entreprise. « La balle est dans notre camp ; les pôles de compétitivité, les agences de l’innovation, les structures de recherche contractuelle, les CCI, le Medef…ont à formuler des propositions afin d’optimiser les conditions des contrats de R&D » conclut Bruno Desaunettes.
Emma Bao
Diffusé le 29 juillet 2011