Mercredi 2 août 2023, la justice a donné raison au groupement Atosca-NGE au sujet de l’exécution des travaux de l’autoroute A69 Toulouse-Castres.
Martial Gerlinger, le directeur général du groupement Atosca-NGE, insiste sur la "nécessité" de la création de l'A69 entre Toulouse et Castres. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)
C’est désormais fixé. Le groupement Atosca-NGE a reçu le feu vert du tribunal administratif de Toulouse pour poursuivre la construction de l’autoroute A69 entre Castres (Tarn) et Toulouse (Haute-Garonne).
"On a montré la solidité de notre dossier"
Contacté par Entreprises Occitanie, Martial Gerlinger, directeur général de la concession A69 Atosca, ne cache pas son enthousiasme suite à cette annonce :
« On n’est pas étonné. On a montré et démontré la solidité de notre dossier notamment avec les mesures compensatoires et de la nécessité de cette infrastructure. On est déterminé à poursuivre le dialogue avec les parties prenantes. Des concertations avec un comité de suivi réunissant l'État, les collectivités, les syndicats de bassin et des associations de protection de la nature, continueront pendant toute la durée du chantier et se poursuivront après la mise en service de l’autoroute. »
Le calendrier ne bouge pas
Le projet de l'A69 présente un coût total de 450 millions d’euros, et une longueur de 44 kilomètres. Les travaux avaient déjà débuté le 1er mars 2023. Avec cette décision, les activités vont repartir sur les chapeaux de roues. « Des ouvrages hydrauliques, des travaux de terrassements, de nombreux travaux sont en cours en ce moment. C’est à la rentrée 2023 que l’on va tourner à plein régime » souligne Martial Gerlinger. Les travaux se poursuivent donc selon le calendrier prévu et Atosca maintient son calendrier avec pour objectif une mise en service en 2025 afin de redynamiser le bassin tarnais de Castres-Mazamet.
Innovations, transition écologique
En février 2023, Martial Gerlinger défendait dans nos colonnes un projet d'autoroute en phase avec son temps. "Nous prévoyons d’installer des aires de co-voiturage, complémentaires de celles installées par les collectivités locales, des bornes de recharge pour les véhicules électriques, avec 16 points au total, sur les aires de repos. L’A69 sera également la première autoroute en Occitanie qui fonctionnera avec un système de péage en flux libre, avec la reconnaissance grâce à un badge ou directement via la plaque minéralogique. Et ce, sans que les automobilistes réduisent leur vitesse. Les usagers pourront même associer leur carte bancaire pour le paiement. Nous devons également répondre à des enjeux comme la transition écologique et l’intégration environnementale. 200 ouvrages de franchissement seront créés sur les 53 km et nous allons compenser en créant 55 ha de zones humides. Sur le boisement, nous sommes obligés de couper 10 ha mais nous en replanter 25. Enfin, après la longue phase de concertation, nous avons décidé d’installer 8 km de murs anti-bruit le long du parcours, contre 3 km initialement prévus dans l’enquête publique".
"Une excellente nouvelle pour le Tarn"
Christophe Ramond, le président (PS) du Conseil départemental du Tarn, s'est félicité de cette "excellente nouvelle pour le Tarn. Nous n’avons plus de temps à perdre sur ce dossier indispensable pour l’attractivité de notre département. Je note avec satisfaction que le tribunal juge les études d’impact environnementales détaillées et précises. Les juges ont bien mis en avant le rôle positif de l’A69 en termes de sécurité routière, de gain de temps et de confort pour les usagers. Ils précisent et réaffirment donc que cette autoroute sera bénéfique au bassin de Castres-Mazamet d’un point de vue démographique et économique. Avec tous les élus départementaux, je reste mobilisé, déterminé et dans l’action pour permettre le désenclavement du Tarn et la réalisation de l’A69. Vivement 2025 pour son inauguration !".