Siemens Mobility encourage les femmes à entamer des carrières d'ingénieurs. 30 % de l'effectif de Siemens Mobility sont des femmes. (Photo : Dorian Alinaghi/Entreprises Occitanie)
C’est en 1983 que Lille (Nord) est tombé sous le charme de la branche transport du leader de l’ingénierie allemand. Dès lors, la ville se dote donc des métros automatiques de Siemens Mobility. « Il s’agissait du premier métro entièrement automatique et sans conducteur au monde, le Val (véhicule automatique léger) », souligne Sophie Espié, directrice des relations institutionnelles de Siemens Mobility France.
Dix ans plus tard, c’est au tour de la Ville rose d’être séduite par le système de transport décarboné VAL. Ainsi, la Métropole de Toulouse souhaite mettre sur les rails son projet de la ligne A du métro, puis pour la ligne B, une quinzaine d’années plus tard, en 2007. Et c'est en 2016, que Siemens Mobility s'implante sur Toulouse.
« C’est précisément à Toulouse, où se trouve le centre de compétence mondial de Siemens Mobility pour les métros automatiques légers, que nos équipes d’ingénierie continuent d’innover pour offrir à Tisséo toujours plus de capacité de transport et de flexibilité d’exploitation et de confort aux passagers. Nous continuons à développer des projets pour Toulouse tels que le doublement de la ligne A, le prolongement de la ligne B, de préparer l’arrivée de nouvelles rames de métro pour les lignes A et B », déclare Thomas Vaucher de la Croix, responsable des produits VAL et NeoVal.
Val, le produit phare de Siemens Mobility
Dix lignes de métro sont aujourd’hui équipées du Val : en France, les villes de Lille (lignes 1 et 2), Toulouse (lignes A et B), Rennes (Ligne A) et les aéroports de Paris-Orly et de Paris-CDG (lignes 1 et 2), Turin en Italie (ligne 1) et de Uijeongbu, en Corée du Sud. Le Val est une technologie de métro de capacité intermédiaire roulant sur pneumatiques et totalement automatique. « Sa conception permet de réduire le dimensionnement de l’infrastructure, optimisant ainsi le coût global de possession sur la durée de vie du système », poursuit Thomas. Depuis la mise en service du premier VAL en 1983, 6 à 7 milliards de passagers ont été transportés dans le monde.
Une ambition de 100 % de disponibilité
La technologie innovante du Val en fait un mode de transport particulièrement adapté aux problématiques des villes et des aéroports. Il se caractérise par un niveau élevé de performance avec une fréquence de passage des rames pouvant descendre jusqu’à la minute aux heures de pointe et une disponibilité proche de 100%, 99,8% plus exactement.
« Le système autorise un intervalle d’environ 60 secondes entre les trains, ce qui en fait l’un des métros les plus performants du monde en ce qui concerne le ratio capacité de passagers transportés par heure/longueur de train. Il peut franchir de fortes pentes (jusqu’à 8 %) et des courbes serrées (jusqu’à 50 mètres en ligne) », explique Stéphane Bayon de Noyer, directeur du business unit Val.
De plus, avec une numérisation plus complète, Siemens Mobility permet une disponibilité proche de 100%. Ces activités sont réalisées dans l’atelier à Toulouse et au sein des équipes de la Business Unit « Customer Services » qui emploie près de 80 personnes.
Tisséo, un acteur majeur
En 2020, Siemens Mobility a mis en œuvre le doublement de la capacité de la ligne A permettant de faire passer les rames et les infrastructures de la ligne de 26 à 52 mètres et ainsi d’offrir une capacité pouvant aller jusqu’à 400 000 voyageurs/jour sur cette ligne. Les équipes de Siemens Mobility travaillent actuellement au prolongement de la ligne B. Ce prolongement, de deux stations et de 2,7 km, permettra d’offrir une correspondance directe à la 3ème ligne de métro à la station Institut National Polytechnique de Toulouse. Enfin, Siemens Mobility a démarré la production des rames Val 208 NG3. Commandées en février 2020, ces 15 rames de nouvelle génération, dont l’assemblage se font à Vienne en Autriche, seront livrés à Tisséo à partir de 2024.