Projet de dimension nationale, TWB, Toulouse White Biotechnology, vise à concevoir des outils biologiques (enzymes, microorganismes…) destinés à la production durable de biocarburants, d’intermédiaires pour la chimie, de biopolymères et de biomatériaux. Financé dans le cadre des Investissements d’Avenir, le futur centre d’excellence en biotechnologies blanches sera doté d’un démonstrateur préindustriel pour développer l’utilisation du carbone renouvelable.
Depuis le coup d’envoi officiel du projet en mars dernier, plusieurs étapes ont été réalisées. Suite aux recommandations émises par l’ANR et du comité de pilotage du commissariat général aux Investissements d’Avenir, le dossier redéposé en juin a été accepté. Une convention de financement est en cours de préparation, document sur lequel s’engagent l’ANR, l'INRA et sa filiale INRA Transfert (chargée du transfert de technologie avec ma SATT Midi-Pyrénées) ainsi que l’Institut Catholique de Toulouse (1). L’Etat accorde à TWB 10 Meuros pour les équipements et 10 autres millions pour assurer le fonctionnement de la structure sur 10 ans (2). Les porteurs du projet se mobilisent pour rassembler au moins 20 Meuros complémentaires apportés par le secteur public (mise à disposition de personnels, subventions, allocations de recherche…) et les acteurs privés. Ces derniers peuvent conclure des contrats de recherche qu’ils financeront et dont ils auront la propriété intellectuelle (PI). Les partenaires privés (entreprises, financiers…) ont aussi la possibilité de payer un « droit d’accès » aux projets précompétitifs émanant de la recherche publique. Ils recevront une information privilégiée sur les résultats de
La gouvernance de TWB prend forme. L’INRA déjà a crée une Unité de Service qui va gérer les financements prévus pour les équipements, les projets et le personnel affecé à ces projets. Le consortium public-privé qui chapeaute TWB est chargé de la nomination d’un Comité d’orientation stratégique (COS) avec un président issu du public assisté de 2 vice-présidents émanant du privé.
Une Cellule Exécutive rattachée au COS, a la responsabilité des projets. Cette dernière sera hébergée au sein d’Inra Transfert. Une Unité Mixte de Service (UMS) est mise en place avec l’INSA et le CNRS. Un même directeur, Pierre Monsan (3), coiffe les deux entités, l’UMS TWB et
La signature d’un accord de consortium liant les partenaires est en cours. A la liste de départ (notice 4) viennent de s’ajouter les sociétés Rhodia (intégrée au groupe Solvay), Maguin, Novasep Process, Carbios (une start up de Clermont Ferrand), Demeter Partners (un fonds d’investissements).
TWB sera localisée au Parc du Canal, au sein du bâtiment libéré par Pierre Fabre (Vectalys, Urosphère et Ambiotis s’installeront aussi sur ce site).
Un premier projet Synthacs a été lancé. Porté par LISBP (Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Biologiques et des Procédés) et Adisseo (une entreprise chinoise installée à l'INSA et spécialisée dans l’alimentation animale), ce projet mobilise 3,5 MEuros sur 5 ans. Il est supporté en partie par l’ANR qui l’a retenu lors d’un appel à projets.
3 projets sont en cours de négociation et 3 autres vont être déposés dont PROBIO 3 afférant aux biocarburants, la thématique phare tant il est urgent de trouver des substituts aux énergies fossiles non renouvelables. L’Union Européenne souhaite qu’à l’horizon 2020, 15% des matières de l’industrie chimique soient bio-sourcées. TWB constitue un maillon essentiel pour converger vers cet objectif.Emma BAO
Diffusé le 22-09-2011
(1) : Auquel est rattachée l’Ecole Supérieure d’Ethique des Sciences (ESES) partie prenante de TWB.
(2) : intérêts du prêt de 30 Meuros placés sur 10 ans.
(3) : Pierre Monsan, professeur INSA et IUF, au LISBP est le responsable du projet TWB
(4) : INRA, INRA Transfert, INSA Toulouse, ESES,