Sans évoquer le Printemps Arabe et l’instabilité politique, le différentiel de coûts est compensé par un parc machines performant et très automatisé. La Pme tire bénéfice d’un logiciel de supervision d’atelier co-développé avec le soutien d’Oséo. Cet outil a généré un important gain de productivité.
La croissance de l’entreprise est liée à son positionnement sur les métaux durs et le segment des urgences (20% du CA). Si bien que le chiffre d’affaires est passé de 3,2 Meuros en 2004, date de la reprise de la PME par Didier Cauquil et Marc Alaux, à 7,2 Meuros en 2011. 8,5 Meuros sont attendus cette année et 10 en 2013. Les effectifs sont en progression régulière et devraient atteindre les 90 personnes dans les deux ans à venir.
Pour suivre la montée en cadence, Cauquil investit 7 Meuros dans la construction d’un nouveau bâtiment de 4000 m2 et l’acquisition de plusieurs centres d’usinage, 1 machine 5 axes et des 4 axes.
Parmi les derniers contrats décrochés, Marc Alaux cite un des plus importants, confié par Maz’Air à qui Airbus a commandé le Plug and Fly de l’A350. Cauquil réalise l’usinage mécanique de cette partie supérieure du mât réacteur, 800 appareils sont à livrer.
Latécoère a choisi ce sous-traitant toulousain pour la fabrication de pièces métalliques en titane intégré aux portes en composite du Boeing 787. Aircelle a retenu la Pme sur des éléments en titane et aluminium destinés aux nouvelles nacelles adaptées aux évolutions des motorisations.
Face à la restructuration de la filière avec des interlocuteurs de taille critique faisant partie des « primes » en relation avec les constructeurs, « nous recherchons une alliance soit avec un rang 1 qui nous intègre, soit avec un rang 2 pour accroître notre périmètre » indique Marc Alaux.
Cauquil qui a triplé son usine, dispose d’un carnet de commandes aux trois quarts garanti, sur des durées de 3 à 10 ans selon les contrats. Des perspectives qui devraient faciliter son rapprochement stratégique avec un autre partenaire industriel.
Diffusé le 23 avril 2012