Communication : Hodé en croissance dans le marquage pour l'industrie

 
Un ATR72-600 décoré sur place au dernier salon aéronautique de Farnborough en juillet 2012

Spécialiste du marquage et de l’enseigne pour l’industrie, les bâtiments, les particuliers, Hodé vient de franchir une nouvelle étape. Le fondateur de cette Pme toulousaine créée il y a une trentaine d’années, Jean-Marc Hodé a cédé l’entreprise à l’un de ses cadres salariés, Philippe Dubois et au fonds d’investissement iXO Private Equity, via un LBO, accompagné par deux banques.
L’idée est de poursuivre la croissance rentable. Hodé emploie 42 salariés pour un chiffre d’affaires de près de 5,7 M€. Ces cinq dernières années, la charge a progressé régulièrement. Du papier peint décoratif dans votre salon ou votre chambre en passant par les enseignes utilisées sur tous supports par les entreprises jusqu’aux pochoirs pour la peinture sur Airbus, sur hélicoptères, pour des bateaux… Hodé a largement diversifié ses activités.
Le projet vise entre autres a développé significativement le marquage pour l’industrie qui représente aujourd’hui 28% du chiffre d’affaires, l’idée est d’arriver à équilibrer avec les volumes provenant de la publicité. L’industrie c’est aussi davantage de récurrence et de lisibilité dans le temps par rapport aux commandes de l’évènementiels et la pub. En contrepartie, les clients travaillent sur cahiers des charges, exigent la qualité – Le marquage industriel est déjà ISO 9001 et à terme l’ensemble des activités seront couvertes – et certains acheteurs décortiquent les comptes à l’instar de la GMS dans l’agroalimentaire.
Hodé a notamment comme client Airbus pour les programmes Long Range en fournissant le système de pochoirs clé en main servant à peindre les logos des compagnies aériennes sur le fuselage et la dérive.  Une référence qui s’avère utile lorsque cette Pme répond à des appels d’offres et frappe à la porte d’un constructeur automobile comme PSA qui recherche des décorations pour la personnalisation de ses voitures en première monte. «Pour cette affaire nous avons des concurrents belges, allemands. Les adhésifs imprimés posés sur la carrosserie doivent tenir sur plusieurs années. Nous avons travaillé avec un bureau d’études indépendant pour valider la tenue au vieillissement, à l’abrasion, aux UV des produits » relate Philippe Dubois. Pour ces marchés Hodé cible bien au-delà de sa zone commerciale régionale, sur l’ensemble du territoire national. En pratique les fichiers fournis souvent en 3D par les bureaux d’études sont convertis en 2D par l’atelier d’Hodé pour l’impression numérique. La maîtrise de la technique de pose est d’autant plus nécessaire pour avoir une qualité finale parfaite lorsque les équipes d’Hodé interviennent sur des surfaces et des lignes complexes comme un avion. Exemple sur la photo publiée de cet ATR 72-600 dont la décoration a été  fabriquée et posée sur place au salon aéronautique de Farnborough en juillet dernier.
Après l’industrie, Ph. Dubois évoque une 2ème source de croissance avec la décoration d’intérieur des particuliers ou dans les entreprises, les hôtels, les lieux de vente, les magasins, pour le sol, les murs, les plafonds… sur tous supports. « Nous travaillons avec des designers, des architectes. Les déco sont aussi vendus directement sur notre site marchant www.deco-digital.com ». Là il s’agit de surfer sur la tendance forte vers davantage de personnalisation.
Quant à l’évènementiel et la pub, c’est le cœur de métier de l’entreprise. L’ultra flexibilité  est la règle. Le délai moyen est de 5 jours entre la commande enregistrée et la pose et souvent le client ne fournit pas le fichier d’entrée.
 Dans ces métiers de l’impression, la compétitivité du parc machine est une donnée de base pour survivre. « La moyenne d’âge est de 2,5 années, nous sommes au top sur ce plan », plus que la qualité le matériel évolue vers toujours plus de rapidité, pour des machines sortant entre 30 à 40 m2 à l’heure. Hodé investit cette année près de 300 K dans les systèmes de découpe et d’impression pour du matériel qui sera déployé en 2013.
JL. Bénédini
 
 
Hodé choisit l’ERP de Sylob
Hodé est en train de déployer un ERP, en démarrant par l’administratif, le CRM…pour finir par la production. «Nous n’avions aucun outil de pilotage de la performance. Pour ce déploiement il faut éviter de casser une machine qui marche, en prenant le temps de faire accepter cet ERP par tous nos salariés » explique Philippe Dubois. Hodé a choisi Sylob, l’éditeur d’Albi, «un choix rationnel car c’est comme nous une Pme et avec un éditeur intégrateur, on est directement à la source du produit ».
 
                                                                 
 
 

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