Conjoncture Occitanie 2018 : une croissance ralentie et de grandes disparités entre secteurs d'activité

Alain Di Crescenzo, président de la CCI Occitanie.

Alain Di Crescenzo, président de la CCI Occitanie.

Le président de la CCI Occitanie Alain Di Crescenzo et le directeur de la Banque de France Occitanie Stéphane Latouche ont présenté les résultats de leur enquête annuelle de conjoncture, enquête menée auprès de 2500 entreprises de la région. Par rapport aux chiffres mondiaux que Stéphane Latouche résume par « une croissance ralentie dans un contexte exceptionnellement complexe », la France sort son épingle du jeu en Europe, du moins concernant les chiffres d’activité : « Pour la première fois depuis dix ans,  le niveau de croissance en France est supérieur à celui de l’Allemagne en 2018. Ce sera aussi le cas en 2019 et probablement en 2020 », a-t-il commenté. Une des explications réside dans la hausse de pouvoir d’achat des ménages de 1,5 % . Autre facteur : le moral des entreprises qui reste bon avec  un niveau d’investissement  affichant une bonne dynamique (la hausse des crédits aux entreprises en France est la plus forte d’Europe).  
Concernant l’Occitanie, le chiffre d’affaires a évolué de + 2,6 % entre 2017 et 2018, ce qui reste un bon chiffre. Mais ce taux de croissance est en baisse par rapport à 2016-17 et surtout il est inférieur à ce qu’avaient prévues les entreprises interrogées l’an dernier, notamment dans le secteur de l’industrie. La construction et les services sont les secteurs qui affichent la plus forte croissance. Dans l’industrie, l’évolution de la demande a baissé mais la situation financière reste bonne. Les commerces et l’hôtellerie-restauration affichent de grandes difficultés : crise des gilets jaunes, baisse de fréquentation des centre-villes, la concurrence de Airbnb  font partie des explications de cette situation. Dans l’ensemble, dans tous les secteurs,  les freins à la croissance cités par les entreprises interrogées sont les difficultés de recrutement, les mouvements sociaux liés à la crise des gilets jaunes et l’accumulation des charges et taxes.

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