Avec la sécheresse historique dans les Pyrénées-Orientales, la plus grosse partie du département a été placée en situation de crise, le plus haut niveau d'alerte. Le préfet a dévoilé dans un communiqué les nouvelles restrictions en raison de cette crise.
Le plus haut niveau d'alerte a été déclenché dans les Pyrénées-Orientales. (Photo d'illustration : Pixabay)
La première sonnette d’alarme a été sonnée le 25 avril 2023, lorsque le préfet des Pyrénées-Orientales a annoncé que « durant l'été, il n'y aurait pas d'eau pour tous ». Les prédictions se sont révélées juste... Avec un hiver très sec, les alertes se multipliaient concernant les ressources en eau du département. A compter du mercredi 10 mai jusqu’au 13 juin 2023, le département applique de nouvelles restrictions afin d’économiser la ressource en eau potable. Ici on parle d’une sécheresse « dont l'intensité et la durée n'ont pas d'équivalent depuis le début des relevés météorologiques (1959) et, probablement, bien au-delà ».
Des vagues d’interdictions
L’entrée en vigueur de la crise sécheresse, l’indice la plus élevée, concerne les bassins versants et nappes de l’Agly et de la Têt ainsi que les nappes des Aspres et de la bordure côtière. C’est donc un tsunami d’interdictions qui entre en vigueur depuis le mercredi 10 mai pour les communes et les particuliers afin de préserver et d’axer la priorité à l'usage de l'eau potable et à la sécurité incendie.
#eau #secheresse Le détail des mesures de l'arrêté préfectoral de passage en "crise sécheresse" : 🔽 📷+ d'infos : https://t.co/5JFBynz2Op pic.twitter.com/Wu6xXtJezV
— Préfet des Pyrénées-Orientales (@Prefet66) May 9, 2023
Les mesures pour l'agriculture
Concernant l'agriculture, les mesures correspondant au niveau d’alerte renforcée dans les zones concernées, restent en vigueur. Cependant, les zones en niveau de crise, les prélèvements agricoles sont interdits. Toutefois, conformément au principe de proportionnalité mentionné à l’article R. 211-66 du code de l’environnement, il est possible d'abreuver les animaux, sans restriction. De plus, il est possible d'arroser les cultures maraîchères de plein champ, en réduisant de 80 ou 50 % les prélèvements selon le système d'irrigation mis en place. L'arrosage des cultures hors-sol doit être réduit de 30 %. Les arbres, arbustes et vignes plantés "de moins de 3 ans" peuvent toujours être arrosés, en réduisant là aussi les prélèvements de 50%.
La préfecture des Pyrénées-Orientales a tenu à rechercher des modalités de mise en œuvre qui tiennent compte des réalités concrètes des différents usagers et à être à leur écoute. La concertation mise en place a permis d’adapter, dans une logique d’intelligence collective, un certain nombre de dispositions pour, au final, « atteindre un maximum d’économie d’eau avec un minimum d’impact économique, social et environnemental », indique le communiqué. Le préfet a enfin été attentif au « juste partage de l’effort entre tous les usages : agriculture, autres activités économiques, vie quotidienne, débits dans les rivières. »