Dans son édito du mois de juin 2023, Pierre-Olivier Nau, le président du Medef de Haute-Garonne, parle de l'accord trouvé sur le partage de la valeur et évoque une "nouvelle étape vers la modernisation de l'entreprise".
Pierre-Olivier Nau, président du Medef de Haute-Garonne. (Photo : Alain le Coz)
L'accord interprofessionnel sur le partage de la valeur dont vient de s'emparer le gouvernement est une pure production du dialogue social. A l'initiative du Medef, les syndicats de salariés et organisation patronales ont rédigé un texte qui permet notamment de :
- Bâtir un schéma de partage des profits exceptionnels
- Proposer des plans de participation et d'intéressement pour les entreprises de moins de 50 salariés
- Faciliter l'actionnariat salarié
"Modernisation de l'entreprise"
Le texte est désormais sur le bureau de l'Assemblée nationale pour un vote à souhaiter rapidement. En dehors de la CGT, toutes les organisations ont co-rédigé et signé ce texte, sans demande du gouvernement, sans injonction du Parlement, et sans déséquilibre dans les échanges. Il doit constituer sur le fond, dans la lignée de la loi Pacte et de la réforme des retraites, une nouvelle étape vers la modernisation de l'entreprise, une entreprise dont les actionnaires décident et arbitrent, mais non sans échanges entre salariés et dirigeants.
La fabrication de cette loi - si tant qu'elle soit bien votée - doit également être une préfiguration parfaite des prochains modes de modernisation du droit social. Il en va de la relation entre nos salariés et nos entreprises, entre les plus jeunes et l'esprit entrepreneurial. Sens et engagement sont un couple à réinventer, les rémunérations sont loin d'être la seule réponse, le dialogue en est la principale. Gageons que nos élus y voient clairement l'enjeu, et en perçoivent précisément l'opportunité.