Avec le projet Hi’Light (1), un consortium d’entreprises et un laboratoire toulousain vont innover en créant un éclairage public qui adaptera son flux lumineux aux besoins réels pour par exemple n’éclairer que le seul piéton, vélo ou voiture qui se déplace sur la voie publique…en restant en mode off s’il s’agit d’un chat. A la clé, les économies d’énergie iraient jusqu’à 80% par rapport aux meilleurs technologies actuelles. A l’échelle de la France, cela représenteraient plusieurs tranches nucléaires.
L’idée est de développer un luminaire autonome qui intègre l’intelligence pour aller jusqu’à 80% d’économie. Les systèmes de télégestion actuels gèrent la puissance de manière centralisée en fonction de l’heure sans tenir compte de l’évolution des évènements locaux pour des économies limitées à 35%. Le consortium regroupe plusieurs partenaires, la ville de Toulouse qui accueillera probablement le démonstrateur, Citelum, filiale d’EDF, leader mondial de l’éclairage public, le groupe Lumière & Matière du laboratoire toulousain Laplace, le CEA-Leti, le fabricant de luminaires Comatelec-Schreder plus des Pme et des startup : Kawantech, FM Lighthouse, et Best Electronique. A l’origine le projet est né des résultats de travaux menés par la ville de Toulouse et de la rencontre entre Alain Ruinier, responsable de Citelum sur Midi Pyrénées et Georges Zissis, responsable de la fédération de recherche SH&HD et du groupe de chercheurs LM «Lumière & Matière » comprenant une vingtaine de chercheurs pluridisciplinaires. « Nous travaillons sur les systèmes d’éclairage public depuis 40 ans. C’est une spécialité toulousaine, avec Hi’Light nous nous engageons sur un grand projet d’envergure nationale et internationale ». Le marché est à l’échelle mondiale car le consortium vise des technologies sur étagère matures. La dimension prix est intégrée dès le départ. La technologie Hi’Light doit s’amortir pour la collectivité au bout de 5 à 7 ans avec les économies générées. Un des paramètres c’est de maintenir la qualité de service dont la sécurité sur les voies pour garantir l’éclairage nécessaire. La facilité de pilotage et de maintenance fait partie du cahier des charges…Pour un budget de plus de 5 M€, le projet sera lancé début 2016 pour aboutir en 2018 avec un démonstrateur de luminaires installés sur des zones urbaine et rurale en région toulousaine. Une seconde version du système sera ensuite réalisée en intégrant toutes les innovations pour maximiser les économies d’énergie. Dans la ville économe et la smart cities, l’éclairage public constitue un élément clé. Il représente 1/3 de la consommation électrique des collectivités locales soit 6 TWh pour éclairer souvent pour rien, les voies publiques. A l’échelle d’une ville comme Toulouse avec ses 70 000 candélabres consommant chacun 130 W environ sur près de 4200 h/an, la facture représente plusieurs millions d’euros.
(1) %. Hi’Light candidate à un appel à manifestations (AMI) de l’Ademe dans le cadre des investissements d’avenir.
« Nous travaillons sur les systèmes d’éclairage public depuis 40 ans »
Quelles innovations :
Un capteur révolutionnaire CMOS capable de différentier le passage d’un piéton, d’un vélo…tout en s’adaptant à la météo environnante, en détectant les formes à 30 mètres, soit l’interdistance entre deux candélabres. Kawantech de Labège fournira les algorithmes de traitement de l’information. A terme le logiciel sera intégré dans la puce électronique.
Une optique adaptative qui sera extensive, intensive ou asymétrique en fonction des infos du capteur. Best Electronique développe les matrices LED auto-adaptatives.
Si nécessaire HI’Light sera communicant pour s’interfacer avec des réseaux, permettre aux exploitants de connaître les consommations, de programmer…
Hi-Light sera prédictif en analysant les défaillances des LED.
Diffusé par Jean Luc Bénédini le 05/01/2015