ENERGIES RENOUVELABLE : Transformer les déchets bois en granulés : une 1ère machine de FTG opérationnelle sur un site à Agen

Une première machine entre en production à Agen au sein des établissements Bareyre, un fabricant de moulures. Il aura fallu à France Granulés Technologies (FTG) plusieurs mois de R&D pour mettre au point un équipement adapté à la production de granulés bois à partir des déchets issus de la deuxième transformation à savoir les scieries, fabricants de parquets, menuiseries
Le modèle économique imaginé par Arash Honarkar, fondateur il y a trois ans de la PME est original.

Les machines sont installées sur les sites générant des rejets valorisables, FGT rachète la production et se charge de la vente au plus près des bassins de consommation. Un recyclage sur place et un circuit de distribution court pour réduire l’impact environnemental.

Conditionnés dans des sacs de 15 kg, correspondant à 3 à 4 jours de chauffe, les granulés devraient séduire les particuliers souhaitant abaisser leur facture énergétique. « L’utilisation et le stockage sont assimilables à ceux du fioul domestique » indique Jean-François Assalit, un des associés (1) de l’entreprise. Si le marché est devenu demandeur de solutions à la fois écologiques et compétitives en prix, cette option de chauffage n’a pas véritablement décollé comparée à certains pays européens. L’impulsion viendra de l’offre des poêles et chaudières à granulés bois qui devrait se renforcer prochainement avec des équipements performants en provenance d’Italie et d’Allemagne.

Du côté des collectivités locales et entreprises, la voie s’ouvre. De plus en plus, les bureaux d’études incluent la granulation bois dans les projets de chauffe. Y compris dans les systèmes de cogénération thermique et électrique.

En phase de déploiement commercial, FTG étudie l’implantation de ses machines sur une dizaine de sites, le potentiel de chacun étant estimé à 1000 tonnes de granulés/an. Un Groupement des petits producteurs de pellets (G3P) sera constitué, ce sera la marque commerciale apposée à chaque sac.

La PME toulousaine qui cherche à s’installer dans de nouveaux locaux à l’ouest de Toulouse, espère à moyen terme, valoriser d’autres « agro-pellets ». Une diversification qui ne devrait pas poser trop de difficultés compte tenu de la maîtrise acquise dans le procédé de granulation.

Emma Bao
Diffusé le 25-10-2011

(1)           : Autres associés Rémi Graye et Emilie Irvoas.

A lire aussi