Gérard Dejonghe, président d'Erems
Chez Erems, le new space est une réalité concrète depuis longtemps avec les premières réflexions lancées en 2011, la participation à l’appel à projet Elise. Pour le nanosatellite Angel, coréalisé par le Cnes et Nexeya, cette PME a miniaturisé et développé le PCDU, le boîtier électronique de gestion de distribution d’énergie.
« Le New Space est un marché complémentaire avec des coûts et délais plus courts. Par rapport au boîtier de distribution embarqué sur les projets spatiaux classiques, on peut utiliser des composants très performants issus de l’automobile que nous validons avec le concours de Trad » mentionnait Gérard Dejonghe, le président et directeur général d’Erems. En fonction du besoin, de la taille du nanosatellite, les futurs modules électroniques nanos seront adaptés à partir de l’expérience acquise avec ce premier exemplaire, pour des constellations comme Kinéis. Cette PME intervient depuis 40 ans à la fois sur les projets en observation de la terre ou scientifiques en développant et fournissant l’électronique des instruments et équipements embarqués. L’effectif est passé en cinq ans de 60 à 142 collaborateurs dont 80 en ingénierie pour un chiffre d’affaires de 13,9 millions d’euros. Elle adresse la plupart des industriels du spatial. Sur son site de Flourens, elle prévoit de renforcer ces moyens, plus 1500 m2 en doublant ses moyens en salle blanche dans le cadre d’un investissement d’environ 3,5 millions d’euros étalé sur deux ans. Erems mobilise un important parc d’appareils de mesures, environ 400 et des moyens de tests environnementaux en interne pour notamment vérifier la qualité des assemblages électroniques.