Lundi 27 février 2023, Airbus a indiqué que sa fondation allait soutenir l'expédition Polar Pod, qui sera menée dans l'océan Austral d'ici fin 2024. Une expédition dirigée par le Tarnais Jean-Louis Etienne.
La Fondation Airbus va soutenir l'expédition Polar Pod, menée par le Tarnais Jean-Louis Etienne. (Photo : Polar Pod)
Quand le géant européen de l'aéronautique Airbus se lance dans l'aventure... polaire et maritime ! Lundi 27 février 2023, Airbus a indiqué qu'elle allait soutenir, via sa Fondation, l'expédition Polar Pod menée par l'explorateur Jean-Louis Etienne. "La Fondation Airbus a signé un accord pour soutenir à la fois le programme scientifique et la phase opérationnelle de la mission. Elle donnera accès à des produits et services tels que les données satellitaires d'observation de la Terre, ainsi qu'à des capacités supplémentaires pour des télécommunications fiables à haut débit", précise Airbus.
Données de satellites et télécommunications
Un soutien de poids pour l'infatigable explorateur originaire de Vielmur-sur-Agout (Tarn), qui affiche près de 40 ans d'expérience dans les expéditions, que ce soit dans l’Arctique, l’océan Pacifique et bien d’autres contrées. Jean-Louis Etienne fut par exemple le premier homme à avoir atteint le Pôle Nord en 1986.
Au coeur des "Cinquantièmes Hurlants"
Avec Polar Pod, Jean-Louis Etienne et son équipe vont traverser 22 000 kilomètres au cœur des « Cinquantièmes Hurlants », dans une zone située entre les 50 et 55° de latitude Sud. Début 2020, avant la crise sanitaire, Jean-Louis Etienne avait donné des détails sur sa mission à nos confrères d'Actu.fr :
"Nous allons faire l’inventaire de la biodiversité marine et étudier les effets du réchauffement climatique dans ce qui constitue le plus grand puits de carbone du monde. Or, nous ne savons pas aujourd’hui quelle est l’efficacité de ce puits de carbone. Le vaisseau est un treillis de 80 mètres de profondeur en sous-marin, qui en assurera la stabilité car les eaux profondes sont les plus stables. Des hydrophones seront immergés pour écouter la faune. L’équipage habitera à la surface du vaisseau, conçue comme un tube vertical. Le Polar Pod sera autonome en énergie et ne consommera pas de fioul. C’est le courant qui entraînera le vaisseau".
43 institutions scientifiques de 12 pays sont impliquées dans le projet Polar Pod, qui devrait débuter fin 2024, tandis que la construction du navire vient de débuter.