Jeudi 13 avril 2023, le préfet de la région Occitanie Pierre-André Durand a présenté le bilan de la première année du plan France 2030 dans notre région. 885 millions d'euros ont déjà été injectés dans les projets des entreprises. Tour d'horizon.
La société Genvia, installée à Béziers (Hérault), a été aidée à hauteur de 200 millions d'euros par le dispositif France 2030. (Photo : Ardito)
A peine un an après son lancement, le dispositif France 2030 est déjà en vitesse de croisière en Occitanie. Jeudi 13 avril 2023, le préfet de la région, Pierre-André Durand, présentait, en compagnie des services de l'Etat (Dreets, Draaf, Drac...), un premier bilan de ce plan d'investissement de l'Etat dans les technologies innovantes, voulu par le président de la République Emmanuel Macron. 16 actions ont été identifiées au niveau national (pour une enveloppe totale de 54 milliards d'euros) et plusieurs secteurs prioritaires ont été ciblés par les pouvoirs publics en Occitanie.
247 projets et 885 millions d'euros
Sur l'année écoulée, 885 millions d'euros ont été investis dans l'économie des entreprises et les projets, avec 247 projets retenus (un projet sur dix vient d'Occitanie). "80% des projets sont portés par des PME, des ETI, des collectivités et des organismes de recherche, et 50% des projets ont un objectif de transition écologique", indique la préfecture de Haute-Garonne. L'entreprise la plus aidée par France 2030 est la société Genvia, à Béziers (Hérault), qui porte un projet d'usine d'électrolyseurs dans le domaine de l'hydrogène décarboné. La société héraultaise, qui a été accompagnée dans son industrialisation à hauteur de 200 millions d'euros, avait notamment reçu la visite du chef de l'Etat Emmanuel Macron en novembre 2021.
Les secteurs les plus soutenus
"Les secteurs les plus soutenus sont l'aéronautique bas carbone (160 millions d'euros pour 14 projets), la santé (100 millions d'euros pour une trentaine de projets, essentiellement en Haute-Garonne et dans l'Hérault), le bâtiment et les matériaux (60 millions d'euros), l'alimentation saine et la transition écologique (42 millions d'euros), le numérique (30 millions d'euros) et le spatial (25 millions d'euros)", précise la Dreets (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités).
"Ce n'est pas un deuxième plan de relance !"
Dans l'aéronautique, deux grandes familles de projets ont été distinguées : l'aviation commerciale avec Airbus (leviers d'allègement des avions, hybridation, passage à l'hydrogène pour les longs et moyens-courriers...) et les start-up. Quant à l'innovation et aux start-up, 21 projets de R&D ont été soutenus pour plus de 17 millions d'euros.
"L'objectif est de faire connaître le dispositif aux entreprises, car n'importe laquelle peut candidater. Mais il ne s'agit pas d'un deuxième plan de relance ! L'enjeu est de s'accaparer les grandes transitions", conclut le préfet.