GACHES CHIMIE : diminution de la facture énergétique des blanchisseries avec le lavage à l’eau froide !

Le générateur d'ozone réduit d'1/4 le temps de cycle de la machine à laver (OTEK)

Gaches Chimie a installé le premier générateur de lavage à l’eau froide avec un traitement à l’ozone en France dans la blanchisserie Carrère à Cadéac, près de Saint-Lary dans les Hautes-Pyrénées. L’injection à faible dose d’ozone dans une machine de lavage de linge génère de substantielles économies pour l’exploitant. C’est une belle opportunité pour la société toulousaine qui vise le marché français et européen. Une trentaine de générateurs ont été mis en service sur le territoire depuis février 2013. En 2014, Gaches Chimie espère mettre en route plus d’une centaine de systèmes.

 

« A Cadéac dans cette blanchisserie qui traite entre autres le linge provenant des hôtels et centres de balnéothérapie locaux, après les dix premiers mois d’exploitation, l’économie en gaz représentait près de 26 000 € sur une facture de 96 000 € » indiquait Jean-Pierre Bouly, le responsable de l’activité Entretien textile chez Gaches Chimie. Sans changer de machine avec l’injection d’ozone, la rentabilité est immédiate pour l’exploitant qui loue le générateur sans investir.

C’est un nouveau marché qui s’est ouvert pour Gaches Chimie. Il est rare de rencontrer des nouvelles technologies apportant autant d’économies simultanément. A l’origine, c’est un client de Gaches Chimie installé à l’Ile Maurice qui l’a recommandé auprès du fabricant de générateurs, la société australienne Otek qui recherchait un distributeur pour le marché européen.  « Ce n’est pas le fruit du hasard mais cela résulte d’abord des relations de confiance que nous avons tissées dans le temps avec nos clients. Gaches Chimie n’a pas de soucis financiers  et c’est nous qui investissons avec le modèle économique de la location » relate Pierre Gaches, le dirigeant du groupe.

Le potentiel est énorme rien que sur le marché français pour équiper les 400 à 500 blanchisseries industrielles, les pressings, les machines à laver installées dans les EHPAD, les centres médicaux, les campings, les armées, les hôpitaux et cliniques. C’est à l’Ile Maurice que l’entreprise toulousaine a constaté l’efficacité du lavage à l’eau froide dans une grosse installation composée de trois tunnels de 75 soit une capacité de lavage de 10t/jour. La technologie est aujourd’hui bien maîtrisée (600 sites installés en Australie par Otek), sans risque sanitaire avec des injections fines d’ozone. « A chaque installation, nous réalisons le test d’ozone dont la quantité doit être inférieure à la réglementation soit 0,01 PPM » indique JP. Bouly, qui dirige chez Gaches Chimie l’équipe de 17 personnes dédiées à l’activité blanchisserie-pressing.

 

Economies et réduction des rejets : détails

Les économies vont de quelques centaines d’euros/mois par machines pour les plus petites de 15 kg jusqu’à des milliers d’euros pour les plus grosses unités de 210 kg. En plus du  gain énergétique,  le lavage à l’eau froide  réduit le temps de cycle d’environ ¼ en éliminant le temps de chauffe, le pré-lavage et un rinçage. Avantage, la capacité de production augmente très sensiblement, deux machines peuvent fournir l’équivalent de trois unités. « L’exploitant va aussi baisser sa consommation de produits chimiques de 30% en générant moins de rejets. La désinfection est meilleure qu’avec le chlore et le linge s’use moins car l’ozone vient gonfler les fibres ». Une limite toutefois, le lavage à l’eau froide avec l’ozone ne convient pas pour le linge issu de la restauration.

 

Pierre Gaches : « Développer partout en Europe »

Nous avons l’ambition de développer cette technologie partout en Europe » directement mais plutôt par l’intermédiaire  de distributeurs spécialisés. Des contacts ont été pris en Espagne, en Belgique. Le groupe Gaches Chimie est l’un des principaux acteurs de la filière chimie en région, employant près de 290 salariés pour un CA d’environ 105 M€. « L’export est un axe de développement et la technologie de lavage à l’ozone devrait y contribuer ».

Diffusé le 3 mars 2014
Par Jean-Luc Bénédini

 

A lire aussi