Hemeria. Le chef de file du projet Kinéis veut remanier son offre

Dans une de ses salles blanches à Toulouse, Hemeria prépare un aménagement spécifique pour installer la production des 25 nanosatellites commandés par son client Kinéis. Deux lignes de production identiques et parallèles et une équipe de 30 personnes permettront une cadence de production de 5 nanosatellites par mois. Au total, la précédente commande Angels fournie il y a deux ans et demi et celle en cours pour le prochain lancement Kinéis prévu sur le second semestre 2023 ont pesé lourd chez Hemeria : budget de 30 M€, avec une équipe de 25 ingénieurs qui ont planché sur ce projet pendant plus de deux ans. La crise sanitaire puis la guerre en Ukraine n’affectent pas le timing. Mais pour la suite, le directeur général Nicolas Multan concède quelques inquiétudes : « nous serons toujours dépendants avec nos pièces électroniques dotées de métaux rares et cela nous place en fragilité. Cela étant dit, nous sommes sommes capables de nous adapter. »

Angels : 100 % de réussite
C’est en 2009 que l’aventure NewSpace a commencé chez Hemeria, en partant de petits programmes de R&D impulsés par l’Etat, la Région et le Cnes. En 2017, l’acteur toulousain issu de Nexeya est sélectionné pour être le systémier du démonstrateur Angels conçu en partenariat avec le Cnes. Deux ans plus tard, le lancement est un succès.  « Notre satellite a présenté une santé exceptionnelle, à tel point que son temps de rotation en orbite prévu sur 2 ans et demi a pu être renouvelé pour (...)