Mardi 7 mars 2023, la chambre interdépartementale des notaires a présenté les chiffres de l'immobilier. Voici l'état du marché à Toulouse et en Haute-Garonne.
A Toulouse, le prix des appartements anciens a augmenté de 1,4% en 2022, pour un prix médian de 3250 euros/m2. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)
Mardi 7 mars 2023, la Chambre interdépartementale des notaires de l'Ariège, du Tarn, du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne a présenté les chiffres du marché immobilier à Toulouse et dans la région. "L'analyse est basée sur les actes signés dans nos études. Et l'on peut dire que le marché était soutenu jusqu'à la fin de l'année", explique Me Frédéric Giral, le président de la Chambre interdépartementale.
Hausse des ventes de 1,8%
En Haute-Garonne, les volumes de ventes ont connu une hausse moyenne de 1,8% : dans l'appartement ancien (15 000, +3,4%, soit une hausse moins forte qu'en 2021), l'appartement neuf (7140, +8,4%) et dans les terrains à bâtir (3000, +18,8%). Le domaine des maisons anciennes, lui, est en baisse de 6,7% (11 700).
Du côté de l'appartement ancien, la hausse est de 3% en Haute-Garonne (+1,4% à Toulouse) avec un prix médian de 2900 euros/m2. C'est deux fois plus que des départements comme le Gers (1500 euros) et l'Ariège (1470 euros). En Haute-Garonne, les communes les plus chères dans cette typologie de biens se nomment Balma (3430 euros/m2), Toulouse et Castanet-Tolosan (3140 euros, avec une hausse de 9%).
Sur l'appartement neuf, il fallait débourser en moyenne, en 2022, 4510 euros/m2 contre 4380 euros en 2021.
Les quartiers les plus chers de Toulouse
A Toulouse intra-muros, cinq quartiers sont au-dessus de la barre symbolique des 5000 euros/m2 : Saint-Etienne (5410 euros), Carmes (5350 euros), Capitole (5290 euros), Saint-Aubin/Dupuy (5090 euros) et Saint-Georges (5000 euros).
"Nous avons enregistré 100 à 150 transactions en moyenne dans chacun de ces cinq quartiers. Les Carmes ont connu une hausse de 6,8% car les surfaces sont plus petites mais très recherchées. Il existe incontestablement un "effet Carmes", indique Me Giral.
Dans la Ville rose, un acquéreur sur cinq a moins de 30 ans.
482 000 euros une maison à Balma
Sur les maisons anciennes, le prix de vente a augmenté de 5% en Haute-Garonne (283 100 euros contre 269 700 euros en 2021). Un prix qui grimpe à 396 200 euros sur Toulouse et à plus de 329 000 euros en première couronne. Six communes du 31 dépassent les 400 000 euros de moyenne : Balma (482 000 euros), Quint-Fonsegrives (418 000 euros), Auzielle (416 700 euros), Ramonville (412 500 euros), Labège (401 600 euros) et Lapeyrouse-Fossat (401 300 euros).
"Faire construire coûte très cher"
Enfin, Me Giral pointe du doigt "les nouvelles normes qui renchérissent le coût de la construction" pour les terrains à bâtir. En Haute-Garonne, le prix médian d'un terrain à bâtir est de 92 000 euros (+6,3% par rapport à 2021), avec une hausse marquée dans l'Aude (+11%, avec un prix médian de 61 100 euros). A Toulouse, comptez plus de 198 000 euros pour un terrain de 470 m2, alors que vous pourrez bénéficier de 1870 m2 pour 30 000 dans le secteur de Saint-Gaudens.
"Faire construire coûte aujourd'hui très cher. Le bon plan, à l'avenir, c'est finalement la maison ancienne mais relativement récente", conclut Me Frédéric Giral.