IMPRIMERIE : Antoine Roux de Print O’Clock « face aux géants du secteur, nous sommes le village gaulois de l’imprimerie en ligne ! »

 

Numéro 2 français sur le marché de l’impression en ligne pour les entreprises, Print O’Clock vient de franchir le cap des 6 M€ de CA en englobant l’entité Khilim. Face à la croissance régulière de l’activité, ce pur player structure son organisation et poursuit les investissements pour maintenir sa position de leader sur un marché très concurrentiel et de plus en plus concentré.

L’esprit start-up est préservé tout en confortant les fonctions support et encadrement. Après l’audit RH, des managers issus de la promotion interne ont été formés. Des recrutements sont en cours pour absorber la montée en charge.

 « Notre cœur de métier étant le marketing, nous privilégions ce poste stratégique » confie Antoine Roux, le fondateur dirigeant en évoquant la publicité directe sur Google, les animations jeux/concours sur les réseaux sociaux, le cross canal digital. Ainsi un client qui arrive sur le site est « re-targueté » sur facebook ! Les coûts d’acquisition sur le web s’étant envolés, l’entreprise mise aussi  sur la fidélisation clientèle pour alimenter le carnet de commandes. Des remises sont par exemple proposées pour tout nouvel achat dans les 45 jours. En juin dernier a été lancé l’asile colis permettant d’insérer dans l’emballage de la publicité pour le compte d’un tiers ou son propre compte. La traçabilité fait partie des services proposés, des SMS assurent le suivi de livraison…

Au niveau de la communication,  priorité est donnée à  la consolidation de la marque sur la toile mais aussi auprès des canaux traditionnels. La présence aux grands salons professionnels fait partie des initiatives permettant de gagner en visibilité. Des outils ont été développés pour les agences de communication et les graphistes indépendants (un espace dédié sur le site, un kit commercial détaillant l’offre d’impression…).

Prendre position sur le packaging

Quant à la diversification de l’offre, plusieurs projets sont d’actualité. Concernant l’impression 3D, rien n’est arrêté, différentes pistes sont à l’étude dont celle du marché des figurines.

Cet été, a été inaugurée l’impression grand format avec possibilité de découpe de formes ! « Les machines réalisant ce type de travail peuvent aussi concevoir du packaging à la demande, un segment que nous allons aborder en nous positionnant sur de la petite et moyenne série » complète Antoine Roux. Avec cette option, on pourra dès lors personnaliser 20 cartons de vin si on le souhaite !

Pour tenir l’engagement affiché « tarifs et délais de choc », la PME s’est équipée en 2013 d’un atelier de finition. Le parc machines s’enrichit régulièrement, récemment ont été acquises une plieuse, une unité d’impression à données variables dédiée aux enveloppes, une compteuse d’affiches…Parmi les investissements à l’étude, figurent une station de brochage pour les petits et moyens volumes, du matériel pour les conditionnements spécifiques…

Intégrer ou pas l’outil industriel ?

« L’intégration ou pas de l’outil industriel fait partie des réflexions en cours » révèle Antoine Roux qui analyse trois alternatives : racheter une imprimerie offset traditionnelle, en créer une de toutes pièces, se doter par croissance externe de moyens permettant de développer une activité complémentaire sur le packaging. En attendant d’arrêter un choix, l’entreprise anticipe sur le foncier, prospectant une opportunité du côté de Fondeyre.  

Face au n°1 allemand qui aligne 500 M€ de CA, « Print O’Clock est le village gaulois de l’impression en ligne » commente avec humour son fondateur qui vise à l’horizon 2016 un CA de 15 M€. Pour résister à la pression des géants du secteur, la PME toulousaine se démarque sur des délais plus courts, des prix attractifs, des interlocuteurs français au bout du fil…un made in France pointilleux sur la qualité de la prestation et du service clients !

Emma Bao
Publié le 21 août 2014
 

A retenir

-25 salariés en 2013, 34 fin 2014

-6,2 M€ en 2013 contre 5,6 M€ en 2012

-Plus de 2 M€ d’investissements en cours

- Quelque 60 000 comptes clients TPE et PME en grande majorité

-100 000 commandes par an

 

Encadré 2


La fibre entrepreneuriale

Ce diplômé de l’ESC de Toulouse et de l’ESEC de Barcelone s’est investi par passion dans le management de groupes musicaux, créant pendant ses études une structure associative (opérationnelle de 1998 à 2004) pour s’occuper de la production des artistes. En 1999, il rejoint l’univers informatique, travaillant pour plusieurs SSII. Son emploi de temps sera particulièrement intense, troquant son costume de la semaine contre les baskets et les concerts du week-end !

En 2005, il fonde Khilim, une entreprise spécialisée dans l’impression de supports de communication pour les producteurs de spectacles.

Sur un marché atone, marqué par une vague de disparitions de petites structures familiales, Antoine Roux démarre en 2008 l’aventure Print O’Clok avec le succès que l’on connaît. A 38 ans, ce père de deux enfants garde toujours à vif la fibre entrepreneuriale. Récemment, il a lancé avec un associé, Khilim Média, une régie positionnée sur la location d’espaces pour les affiches grands formats.

 

 

Numéro 2 français sur le marché de l’impression en ligne pour les entreprises, Print O’Clock vient de franchir le cap des 6 M€ de CA en englobant l’entité Khilim. Face à la croissance régulière de l’activité, ce pur player structure son organisation et poursuit les investissements pour maintenir sa position de leader sur un marché très concurrentiel et de plus en plus concentré.

L’esprit start-up est préservé tout en confortant les fonctions support et encadrement. Après l’audit RH, des managers issus de la promotion interne ont été formés. Des recrutements sont en cours pour absorber la montée en charge.

 « Notre cœur de métier étant le marketing, nous privilégions ce poste stratégique » confie Antoine Roux, le fondateur dirigeant en évoquant la publicité directe sur Google, les animations jeux/concours sur les réseaux sociaux, le cross canal digital. Ainsi un client qui arrive sur le site est « re-targueté » sur facebook ! Les coûts d’acquisition sur le web s’étant envolés, l’entreprise mise aussi  sur la fidélisation clientèle pour alimenter le carnet de commandes. Des remises sont par exemple proposées pour tout nouvel achat dans les 45 jours. En juin dernier a été lancé l’asile colis permettant d’insérer dans l’emballage de la publicité pour le compte d’un tiers ou son propre compte. La traçabilité fait partie des services proposés, des SMS assurent le suivi de livraison…

Au niveau de la communication,  priorité est donnée à  la consolidation de la marque sur la toile mais aussi auprès des canaux traditionnels. La présence aux grands salons professionnels fait partie des initiatives permettant de gagner en visibilité. Des outils ont été développés pour les agences de communication et les graphistes indépendants (un espace dédié sur le site, un kit commercial détaillant l’offre d’impression…).

Prendre position sur le packaging

Quant à la diversification de l’offre, plusieurs projets sont d’actualité. Concernant l’impression 3D, rien n’est arrêté, différentes pistes sont à l’étude dont celle du marché des figurines.

Cet été, a été inaugurée l’impression grand format avec possibilité de découpe de formes ! « Les machines réalisant ce type de travail peuvent aussi concevoir du packaging à la demande, un segment que nous allons aborder en nous positionnant sur de la petite et moyenne série » complète Antoine Roux. Avec cette option, on pourra dès lors personnaliser 20 cartons de vin si on le souhaite !

Pour tenir l’engagement affiché « tarifs et délais de choc », la PME s’est équipée en 2013 d’un atelier de finition. Le parc machines s’enrichit régulièrement, récemment ont été acquises une plieuse, une unité d’impression à données variables dédiée aux enveloppes, une compteuse d’affiches…Parmi les investissements à l’étude, figurent une station de brochage pour les petits et moyens volumes, du matériel pour les conditionnements spécifiques…

Intégrer ou pas l’outil industriel ?

« L’intégration ou pas de l’outil industriel fait partie des réflexions en cours » révèle Antoine Roux qui analyse trois alternatives : racheter une imprimerie offset traditionnelle, en créer une de toutes pièces, se doter par croissance externe de moyens permettant de développer une activité complémentaire sur le packaging. En attendant d’arrêter un choix, l’entreprise anticipe sur le foncier, prospectant une opportunité du côté de Fondeyre.  

Face au n°1 allemand qui aligne 500 M€ de CA, « Print O’Clock est le village gaulois de l’impression en ligne » commente avec humour son fondateur qui vise à l’horizon 2016 un CA de 15 M€. Pour résister à la pression des géants du secteur, la PME toulousaine se démarque sur des délais plus courts, des prix attractifs, des interlocuteurs français au bout du fil…un made in France pointilleux sur la qualité de la prestation et du service clients !

Encadré 1

A retenir

-25 salariés en 2013, 34 fin 2014

-6,2 M€ en 2013 contre 5,6 M€ en 2012

-Plus de 2 M€ d’investissements en cours

- Quelque 60 000 comptes clients TPE et PME en grande majorité

-100 000 commandes par an

 

Encadré 2

Parcours

La fibre entrepreneuriale

Ce diplômé de l’ESC de Toulouse et de l’ESEC de Barcelone s’est investi par passion dans le management de groupes musicaux, créant pendant ses études une structure associative (opérationnelle de 1998 à 2004) pour s’occuper de la production des artistes. En 1999, il rejoint l’univers informatique, travaillant pour plusieurs SSII. Son emploi de temps sera particulièrement intense, troquant son costume de la semaine contre les baskets et les concerts du week-end !

En 2005, il fonde Khilim, une entreprise spécialisée dans l’impression de supports de communication pour les producteurs de spectacles.

Sur un marché atone, marqué par une vague de disparitions de petites structures familiales, Antoine Roux démarre en 2008 l’aventure Print O’Clok avec le succès que l’on connaît. A 38 ans, ce père de deux enfants garde toujours à vif la fibre entrepreneuriale. Récemment, il a lancé avec un associé, Khilim Média, une régie positionnée sur la location d’espaces pour les affiches grands formats.

 

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