INDUSTRIE Cosmétique : Syntivia lance 2 molécules brevetées, un antivieillissement novateur et un actif régénérant la peau

 

 
Philippe Bedos

Lors du  salon international « In Cosmetics » qui s’est tenu à Hambourg, Syntivia a dévoilé ses premières productions. La start-up toulousaine a breveté Clotholine, un actif anti-âge      qui réactive l’hormone de jeunesse Klotho. « Nous sommes les premiers à l’avoir découvert sur cette cible-là » commente Philippe Bedos, Pdg. L’autre innovation, Millesis, est un actif régénérant, capable de relancer les mécanismes de réparation de l’épiderme et du derme qui avec l’âge diminuent.

L’entreprise démarre ces lancements commerciaux dans des conditions optimales en raison du partenariat noué avec Sollice Biotech qui a investi 300 000 € dans l’affaire. L’alliance va bien au-delà de cet apport de fonds au capital, les deux entités aux savoir-faire complémentaires se partagent les domaines de compétences. Désormais Syntivia assure pour le compte de cet acteur de la cosmétique toute la partie recherche et développement d’actifs. Son partenaire basé à Bergerac prend en charge le marketing, la commercialisation et la logistique. Fondée en 2013 par des associés issus de l’industrie cosmétique, Sollice Biotech a déjà une couverture mondiale, diffusant ses actifs et formulations cosmétiques à haute valeur ajoutée via un réseau  d’agents basés au Brésil, Corée, USA, Scandinavie…

La start-up toulousaine hébergée au Centre Pierre va bénéficier de nouveaux moyens de production avec l’aménagement en cours d’un atelier. « Il nous permettra de maîtriser toutes les phases du développement, le volet chimique et la culture cellulaire » commente Philippe Bedos qui a positionné d’entrée Syntivia sur la chimie verte avec la  fabrication de molécules de synthèse à partir du végétal (1). L’activité de biologie est aussi omniprésente, la start-up procédant à des évaluations in vitro à partir de cultures de modèles de peaux.

La présence de l’ITAV (2) est un atout précieux, la PME utilise une partie de la plateforme technologique de cet Institut équipé d’outils de très haut niveau (en chimie automatisée, bio nanotechnologies, criblage moléculaire, imagerie…).

L’arrivée de Sollice Biotech facilite l’étape d’accès au marché, favorisant le financement des études de toxicité et essais cliniques ainsi que l’installation d’un « kilo lab » dédié à la production de kilos de molécules. Les moyens industriels de cette société sont aussi au service de son partenaire toulousain.

Outre la recherche effectuée en propre, Syntivia intervient en prestation de services. La PME est  sollicitée par des acteurs de la cosmétique qui lui confient la R&D d’actifs, des évaluations biologiques, de la mise au point d’étapes clés en chimie…Une activité de services appelée à croître via le rapprochement avec Sollice Biotech.

Par ailleurs, l’entreprise travaille sur un projet avec l’ITAV et Toulouse Tech Transfer afin d’adapter un modèle biologique porté par TTT à des applications cosmétiques.

Emma Bao
Publié le 25 mars 2014

(1) : Au niveau du sourcing, la société s’appuie sur des publications académiques mettant en avant les propriétés des plantes.

(2) : Institut en technologies avancées en science du vivant

Encadré

A retenir

-Création de Syntivia en 2010 par Philippe Bedos, accueilli par  l’Incubateur Midi-Pyrénées de 2008 à 2010.

-Effectif : 5 collaborateurs

-Docteur en chimie des biomolécules, Philippe Bedos a travaillé au sein de l’Institut Européen de Biologie Cellulaire, une filiale d’UNIPEX intégrée au groupe Lucas Meyer

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