Chaque cluster fédéré à France IT étant pilote d’un projet stratégique pour le compte des autres, DigitalPlace s’est attelé à l’élaboration d’un Label Cloud. Cette certification sera donc mise en œuvre par les 14 groupements du numérique adhérant à ce réseau national.
L'élaboration d’un tel référentiel a exigé une définition claire de la prestation, laquelle ne doit pas se réduire à de l’infogérance informatique. « Etre opérateur de Cloud, c’est garantir au client un catalogue de services à la demande, une élasticité dans l’allocation de ressources, une ubiquité d’accès » résume Jean-Pierre Bayol, directeur général, en évoquant d’autres engagements à respecter, comme la sécurité et la confidentialité, garants de la confiance accordée, la performance de l’offre proposée, l’indépendance et la réversibilité, afin qu’une entreprise puisse changer de fournisseur à tout moment. Autre paramètre à prendre en considération par les acteurs, l’efficience opérationnelle pour maîtriser, par exemple, un décuplement d’activité ou l’arrivée sur le marché de brokers de « puissance informatique », cassant les prix.
Un label accessible aux TPE et PME
Le Label Cloud made in Toulouse a aussi une autre spécificité : il a été élaboré par et pour des TPE et PME afin qu’il soit accessible au plus grand nombre. Pour les assister, un consultant en gouvernance des systèmes d’information a été sollicité.
En première ligne, sont candidats à cette reconnaissance les éditeurs de logiciels, les hébergeurs, les exploitants d’infrastructures, les développeurs et fournisseurs de plateformes de services. 7 candidats en Midi-Pyrénées se sont déjà inscrits dans la démarche de labélisation.
Au sein de France IT, 7 clusters (1) se sont ralliés à l’initiative portée par DigitalPlace qui va les épauler dans la constitution d’un éco-système local, soit un pool d’entreprises capables d’assurer la formation et l’audit pour l’attribution du label.
Le groupement des entreprises du numérique toulousain apportera aux autres clusters de France IT la boîte à outils, le support formation…bref tout ce dont ils ont besoin pour mettre en œuvre le Label Cloud sur leurs territoires. France IT pilotera la certification dès 2016, cette association ayant donné mandat à DigitalPlace pour poursuivre cette mission durant l’année 2015.
Aider les entreprises à retenir l’intérêt des investisseurs
Dans son agenda, le cluster toulousain présidé par Daniel Benchimol (PDG d’Eurogiciel) a programmé plusieurs événements phares comme l’Innovation IT Day prévu en mars prochain. Cette journée sera axée sur la convergence systèmes embarqués et Internet des objets. Autre rendez-vous, le Financial IT Day qui aura lieu à Paris. Cette manifestation organisée par France IT mettra en relation les investisseurs et les entreprises en recherche de financement. DigitalPlace aidera ses adhérents à préparer leurs dossiers et interventions orales (positionnement marketing, business plan, pitch…) afin qu’ils aient les meilleures chances d’être retenus.
Au niveau de l’offre de services, la mise en place d’une commission « patrimoine humain » est envisagée. Elle sera dédiée aux ressources humaines et traitera entre autres du recrutement dans la filière, de la gestion prévisionnelle des emplois…La veille concurrentielle et technologique fait aussi partie des objectifs du cluster, l’évolution du numérique étant si rapide que les stratégies et les métiers se réinventent en permanence. D’où l’intérêt d’être agiles et à l’affût des nouvelles opportunités.
Emma BAO
Diffusé le 1er décembre 2014
Emma BAO
Diffusé le 1er décembre 2014
(1) : Franche-Comté Numérique, Numélink (Saint-Etienne), PRN (Lille), SPN (Poitou-Charente), Medinsoft (Marseille), Syrpin (Bordeaux) et DigitalPlace (Midi-Pyrénées)
Encadré
iphone et web au cœur de la révolution numérique
Des réseaux qui vont du très haut au très bas débit, les technologies web, la généralisation de l’iphone….tout converge pour que les services, les applications et les usages tournent à plein régime dans les années à venir. Les objets connectés se multiplient et ce ne sont que les prémices de cette gigantesque vague déferlante. Avec cet environnement ultra-communicant urbi et orbi, qui facilite la mobilité (co-voiturage, travail à distance…) de nouvelles pratiques professionnelles (e-santé, e-commerce, télémédecine, visio-conférences…), surgissent d’autres problématiques comme la gestion des Big Data (nouveaux métiers liés à la valorisation des données, stockage et sécurisation des informations…), la dépense énergétique de tous ces systèmes. D’où la pertinence du réseau cellulaire bas débit de l’opérateur Sigfox entièrement dédié à l’internet des objets et au M2M. Quoi qu' il en soit, les solutions devront être plus économes tout comme les comportements des usagers. Les opérateurs de Cloud mettent déjà en avant le caractère « durable » de leur activité en tant que service externalisé et mutualisé à la disposition des entreprises. Ces prestataires cherchent également des pistes pour réduire les consommations. Par ailleurs, autour du web, les métiers changent d’échelle et la production de services, d’usages va davantage s’industrialiser pour répondre à un marché de masse.
