Que ce soit dans le neuf ou la rénovation, la mise en œuvre d’une installation électrique est facilitée avec le Wattcube, un micromodule qui assure la liaison de l’interrupteur à la lampe, à la prise ou tout autre appareil électrique. Plus besoin donc de fils électriques entre les deux points !
Ce produit breveté conçu par la start-up Wattlet intègre une électronique très intégrée, de l’informatique embarquée avec une série d’algorithmes pour sécuriser le signal et accomplir les fonctionnalités. La fabrication est 100% française, l’essentiel étant sous-traité en région. Cette innovation cumule plusieurs avantages : moins de câbles en cuivre et de saignées, gain de temps de pose et réduction des coûts, simplicité de mise en œuvre, interopérabilité des systèmes domotiques (utilisation du protocole Ethernet), meilleure gestion de la lumière et de l’énergie en général…La solution développée par Luc Wathelet a nécessité 6 ans de recherche. Cet ingénieur qui a travaillé chez Sagem, Motorola, Airbus, a mis à profit ses 17 ans d’expérience dans l’électronique embarquée et la téléphonie mobile pour mener à bien son projet (1) soutenu par l’Incubateur Midi-Pyrénées.
En phase de commercialisation, les micromodules Wattcube ont été très bien accueillis par les professionnels des domaines du résidentiel, de l’industriel en neuf ou rénovation, même si le marché est encore à évangéliser. La technologie séduit d’entrée par sa simplicité car elle s’adapte à l’installation électrique existante. De plus, elle s’affranchit du wi-fi ou de la radiofréquence. « Nous utilisons le courant porteur en ligne » explique le dirigeant de l’entreprise en évoquant la qualité de transmission assurée sur une distance de 1 km, sans subir d’altération. L’absence d’ondes est aussi saluée par les partisans d’une bioélectricité.
L’adoption des micromodules est très pertinente aussi dans la e-santé avec le pilotage centralisé de l’ensemble des éléments électriques du réseau (éclairage, volets roulants, climatisation…). Dans les immeubles de bureaux et les bâtiments industriels, cette alternative répond bien aux spécificités des environnements contraints.
Les axes de R&D ? « Nous voulons injecter de nouvelles fonctionnalités dans le micromodule comme la temporisation, la gradation de la lumière, des scénarios comme la simulation de présence…» précise Luc Wathelet.
La carte du partenariat technologique est privilégiée. Wattlet a noué des contacts sur le thème de l’interopérabilité des solutions avec les principales solutions du marché domotique.
Par ailleurs, un accord a aussi été finalisé avec Eurotronix qui intervient entre autres dans le domaine maritime.
Pour accélérer la commercialisation et l’innovation, la startup hébergée en pépinière d’entreprises après un passage par l’incubateur, prépare une levée de fonds avec l’objectif de mobiliser 500K€.
Emma BAO
Diffusé le 14 mai 2013
(1) : Luc Wathelet a commencé à travailler sur le projet en 2007, s’investissant sur son temps personnel.
(2) : Le principe (inspiré de la consommation électrique nuit-jour) consiste à superposer un petit signal sur le réseau électrique.
A Retenir
-Création de Wattlet en 2011.
-Effectifs : 4 personnes
-CA prévisionnel : 500 000 € en 2013
-Pour installer une maison individuelle, comptez une cinquantaine de micromodules vendus entre 40 et 50 €/pièce. A la sortie, le coût est similaire à une installation classique avec des avantages en plus comme la dimension domotique.
-Commercialisé depuis janvier 2013, le wattcube cible les entreprises d’électricité et artisans, les particuliers qui peuvent commander le produit en ligne sur deux sites partenaires de Wattlet: my domotique et domadoo.