de g à d : Stéphane Valès, Alexandre Lemort et Pierre Salom
Là où il faut parfois aller au bout de développements complexes pour arriver à une acceptation ou un refus des utilisateurs, leur technologie permet de prototyper, tester les bonnes idées et évacuer les mauvaises, parfois en quelques jours.
Stéphane Valès, Alexandre Lemort et Pierre Salom ont développé une méthode et des outils de prototypage extrêmement rapides, qui raccourcissent les délais de mise au point des interfaces homme-machine des systèmes complexes. En créant en 2012 Ingenuity IO, ces trois ingénieurs ont positionné d’entrée la société à la confluence de 3 disciplines : l’humain et ses interactions avec la machine, le couple matériel/logiciel des systèmes complexes, et les sciences cognitives.
Le galop d’essai démarre dès 2013, quand DCNS, leader mondial du naval de défense, les sollicite pour intervenir sur les très complexes centres opérationnels à bord des navires. Ils acceptent le pari d’intégrer dans un nouvel outil logiciel les informations radar, renseignement, situation militaire, le tout en grandeur nature pendant 12 semaines en mission en mer.
Un coup d’éclat : en quelques mois ils mettent au point un environnement collaboratif simple, intuitif, le tout présenté sur une table interactive.
Depuis, ils n’ont de cesse de révolutionner les domaines exigeants, où la mise en œuvre du triptyque Interface Homme/Machine, Système Complexe, Ergonomie est la plupart du temps longue et fastidieuse. Cockpits, systèmes avioniques, réseaux électriques, dès qu’il y a un système complexe critique à déployer via une interface de commande humaine, leur technologie s’avère des plus pertinentes.
Cerise sur le gâteau, les dirigeants d’Ingenuity IO ont choisi des plateformes de développement qui ne relèguent pas leurs codes à l’état de prototypes, ces derniers pouvant fonctionner en environnement réel, notamment en aéronautique. Ce qui nécessitera des certifications, qu’ils chercheront dans un deuxième temps.
Des Pme font également appel à eux, notamment dans le Big Data. Et leurs perspectives commerciales sont excellentes. Ils n’ont pas encore entamé les démarches export mais pris le temps de vérifier la pertinence de leur invention au niveau international. Et pour protéger leur avance, ils n’ont pas hésité à déposer des brevets.
Leur premier exercice 2013 a été clôturé avec un chiffre d’affaires de 330 k€. 2014 devrait dépasser les 400 k€, soit 20% de croissance.
Rémi Alquier
Diffusé le 1er décembre 2014
Diffusé le 1er décembre 2014