Le dérèglement climatique met l’irrigation - raisonnée - sur le devant de la scène. Face à une ressource rare, la réutilisation d’eaux usées traitées a été validée par la recherche et débute dans les vignes.
Après traitement, une partie des eaux usées de la station d’épuration de Narbonne-Plage, du Grand Narbonne, sert à irriguer environ 80 ha de vignes de la Clape. Le pilotage de l’irrigation goutte à goutte est assuré via l’application Andromède d’Aquadoc (Pézenas) et 13 mini-bornes.
« Le millésime 2022 n’a presque pas vu d’hiver, les pluies ont manqué au printemps et les épisodes de canicule se sont succédés de mi-juin à août, notent les Vignobles Foncalieu (Arzens, Aude). Nous avons pu tirer le meilleur avantage des systèmes d’irrigation étudiés pour soulager les vignes du stress hydrique et harmoniser leur développement végétatif, en renfort de pluies trop rares. » Le sujet de l’irrigation est très réglementé : interdite du 15 août à la récolte, elle est encore plus limitée pour les AOC, où l’interdiction va du 1er mai à la récolte, sauf dérogation accordée par l’Inao (pour stress hydrique susceptible de remettre en cause la qualité). La filière réfléchit à l’évolution et la simplification de la réglementation, ainsi que l’accompagnement des projets de micro-barrages, retenues collinaires et réseaux d’irrigation. « La question de l’irrigation est sur la table, il ne faut s’interdire aucune réflexion », lance Paul Fabre, directeur d’IVSO.
De nouvelles ressources
Si l’Inrae juge qu’une « irrigation de précision permet de piloter l’état hydrique des vignes », sa généralisation « n’est ni possible, ni souhaitable » (...)
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