" L'expression du Président de la République au sortir d'un été particulièrement violent pour les forêts françaises et pour nos sols, tandis que la guerre fait toujours rage aux portes de l'Europe, a clairement pour but d'inviter chacune et chacun à interroger son mode de vie et sa consommation.
Ce constat - aux vagues allures d'injonction - s'adresse également (surtout ?) aux chefs d'entreprises que nous sommes. Le "toujours plus" n'est pourtant pas un marqueur majeur des entreprises françaises. Le covid nous a même incité à imaginer plus vite les nouvelles solutions du circuit court, de la fin de l'obsolescence programmée, des seconds marchés pour de nombreux produits, du caractère responsable de nos achats, d'un marketing plus sincère qui s'éloigne du green washing. Mieux que tout le monde, les entreprises savent que les ressources ne sont pas inépuisables.
Le vœu d'Emmanuel Macron ne saurait être un voeu pieux, mais il impose, pour être réaliste dans un monde si interconnecté, de faire de nos vertueuses entreprises des leaders. Pour ce faire, il faut nous faire confiance et nous donner les moyens, avec les femmes et les hommes qui composent nos équipes, d'inventer ce nouveau monde.
La transition énergétique coûte très cher, les salaires augmentent fortement, de nombreux métiers sont en forte tension, l'envie de travailler s'estompe pour beaucoup. Les lois du travail doivent donc permettre bien plus de fluidité, la fiscalité doit devenir plus incitative, l'âge de la retraite doit être reculé et la formation professionnelle encadrée par les seules entreprises.
Ainsi, chacun profitera des fruits de l'innovation et des dividendes de cette nouvelle croissance, au profit d'une consommation devenue elle-même plus durable.
La REF à Longchamp fin août l'a clairement montré, le TopEco du 13 septembre à Toulouse va nous permettre de l'affirmer encore, tout en traçant ce sillon : la volonté est là, mais les entreprises ne sauraient l'assumer seules !
Bonne rentrée à toutes et à tous ! "