Quatre fois plus d'utilisateurs depuis la crise sanitaire. crédit : Fitting Box.
Fittingbox fait évoluer sa solution brevetée d’essayage virtuel de lunettes et va présenter au CES de Las Vegas sa nouvelle version « Frame removal ». La PME toulousaine vient d’accueillir dans son capital Jins, leader japonais de la vente de lunettes grand public, avec l’idée se s’étendre sur le marché asiatique. De nouvelles applications d’essayage sont aussi au menu de cette PME en pleine croissance.
Fittingbox vit un tournant important dans son histoire née il y a 15 ans à Toulouse : les deux co-fondateurs Benjamin Akoun et Ariel Choukroun reprennent la majorité du capital, aux côtés de deux investisseurs leaders sur le marché de l’optique : l’Allemand Fiellmann et le Japonais Jins, fraîchement accueilli dans le board. Cette nouvelle organisation fait suite à la sortie des investisseurs purement financiers Kreaxi et LBO France. En s’entourant désormais d’industriels de l’optique internationaux, la PME se prépare à une nouvelle phase de développement. Sur le plan commercial, Fittingbox compte poursuivre sa conquête des marchés étrangers, notamment en Asie grâce à son nouvel associé Jins, leader japonais de la vente de lunettes et marque répandue sur l’ensemble du continent asiatique.
Dior passe par Fittingbox pour un essayage 4.0 de ses lunettes
Depuis son siège à Labège (un bureau est aussi implanté à Miami), la PME de 96 personnes réalise 60 % de son activité à l’export et sert déjà l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique, le Moyen-Orient. Elle affichait un CA de 8,6 M€ en 2020 et une croissance de 20 à 30 % de l'a ctaucité s'annonce pour 2021. Ses clients sont des vendeurs de lunette, des fabricants, des studios de photo mais aussi des marques comme Dior, Louis Vuitton ou Maui Jim. Sur les sites de ces marques, l’utilisateur peut en un clic voir son visage avec une paire de lunettes choisie. Comme un miroir intelligent.
Quatre fois plus d’utilisateurs pendant le confinement
L’impact de la crise sanitaire a été gigantesque : la technologie de Fittingbox a été utilisée quatre fois plus, avec 70 millions d’essayages virtuels sur toute la planète. Validée par 14 brevets (bientôt 15) la deep tech développée par Fittingbox est pionnière dans son domaine avec une précision et une qualité jugées inégalables par ses concepteurs. Dans les coulisses de l’entreprise, ce sont une soixantaine de scientifiques et ingénieurs qui planchent sur la R&D pour améliorer les solutions du logiciel, y compris le service d’imagerie 3D de lunettes qui se vend comme des petits pains (4 000 clichés réalisés via leur outil).
Un outil d’aide à la décision persuasif
Vendu sous forme d’abonnement mensuel sur licence, le service d’essayage virtuel proposé par Fittingbox pourrait s’étendre à d’autres produits : le maquillage, les bijoux, les chaussures, les accessoires, les vêtements. En attendant ces déploiements, la PME reste sur son créneau de l’optique et sort une nouvelle version qui vise une cible spécifique d’utilisateurs : « Parmi les 2 milliards de porteurs de lunettes, 600 millions ne voient pas leur visage dans un miroir quand ils les retirent, ce qui complique l’essayage virtuel. Notre nouveau service Frame Removal s’adresse à ces personnes grâce à une technologie de réalité diminuée qui efface les lunettes de l’image, même si elles sont toujours portées. L’utilisateur peut alors essayer d’autres paires virtuellement, et voir l’effet que ça fait sur son visage ! » résume Stéphanie Loufti Le Grand, en charge du marketing qui dispose d’ un argument de vente choc pour convaincre les vendeurs les plus récalcitrants : Fittingbox a pu prouver que les ventes doublent lorsqu’un service d’essayage virtuel est proposé, via un site internet, une application mais aussi chez les opticiens.