Les 5 start-up qui pourraient décrocher la Lune

L'habitat spatial EuroHab Ilot proposé par la start-up Spartan Space.

L'habitat spatial EuroHab Ilot proposé par la start-up Spartan Space.

Le concours TechtheMoon a révélé le nom des cinq start-up qui seront accompagnées pour développer leur projet. Leur thématique commune: « vivre et travailler sur la Lune de manière durable ». Cette initiaitive d'incubation unique au monde est portée par le Cnes Toulouse et l’incubateur régional Nubbo. Leur ambition : aider ces pépites à décrocher la Lune, au moment où les programmes d'exploration s'accélèrent. 

L’incubateur régional Nubbo qui a accompagné 292 projets d’entreprise en 5 ans dans des domaines très divers a signé un partenariat avec le Cnes pour organiser TechTheMoon. Une initiative originale car 100 % dédiée à la Lune. Au vu des projets d’exploration annoncés, le Cnes doit entamer de nouveaux programmes de recherche technologique pour renforcer sa participation, notamment pour les prochaines missions lunaires portées par la Nasa. « Travailler sur la Lune, cela demande de nouveaux équipements sur le plan de la santé, de la nourriture, etc. Avec TechTheMoon, nous donnons la possibilité aux start-up de contribuer à ces domaines de recherche », explique Anne-Laure Charbonnier, directrice de Nubbo. L’appel à candidatures s’est clôturé fin septembre et, sur une dizaine de projets sélectionnés, cinq ont été retenus. Les start-up ont des degrés de maturation très variées et pourront bénéficier de 50 000 euros d’avances remboursables et d’un accès permanent au Centre spatial de Toulouse et ses équipes en charge du projet SpaceShip FR (structure destinée aux expérimentations de base de vie lunaire). Parmi les conditions de participation, l’implantation sur la région est un critère… de quoi renforcer davantage l’étiquette spatiale qui colle déjà à la peau de Toulouse et ses environs.

Anyfields. Contrôle des antennes
Le diagnostic de la performance des antennes est le savoir-faire de cette start-up toulousaine qui compte parmi ses cofondateurs Nicolas Capet, fondateur d’Anywaves (antennes pour nanosatellites). En cours d’embauche, la start-up représentée par Stéphane Gemble veut développer son instrument de mesure capable de voir le champ magnétique émis par les antennes. Sur Terre, cette solution a des applications dans les domaines de l’IoT, des véhicules autonomes, etc.

Metis. Analyse d’image
La détection de contamination est une phase technique contraignante que Metis veut solutionner via sa nouvelle solution d’imagerie active, solution otique et de traitement numérique. Les premiers prototypes sont en cours et les applications terrestres prennent des horizons très différents : de l’analyse de composants pour les domaines industriels à la localisation de matériaux radiactifs pour le démantèlement des installation nucléaires en passant par l’analyse des oeuvres d’art. Fulvio Infanter, fondateur de Intraspec (start-up qui a été accompagnée par Nubbo à ses débuts), fait partie des 4 associés de cette nouvelle aventure.

Orius Technologies. Production de végétaux en environnement spatial
Le spécialiste de la culture indoor Orius veut mettre la production végétale au cœur des futures bases lunaires. Pour cela, ses défis sont de taille : une culture autonome, gérable à distance, une productivité maximale (sur un minimum de surface), etc. Des solutions innovantes qui pourraient aussi intéresser les laboratoires pharmaceutiques ou cosmétiques qui cherchent à passer de molécules pétrosourcées à des molécules biosourcées. Les systèmes proposés gagnent en précision avec une organisation en espaces modulaires compartimentés pour une meilleure optimisation. Paul Hector Oliver, directeur technique de la start-up parisienne Agricool, fait partie des porteurs du projet. 

Spartan Space. Des habitats installés sur des atterrisseurs lunaires
L’EuroHab Ilot est présenté à l’exposition universelle de Dubaï. C’est la Comex (Compagnie maritime d’expertise, à Marseille) qui est derrière ce projet. Un programme qui sert aussi aux avancées sur l’habitat sous la mer. Cet habitat installé sur les rovers atterrisseurs lunaires peut servir de refuge pour les astronautes qui pourront explorer un peu plus loin, vers la face cachée de la Lune. La start-up est présidée par Peter Weiss, qui a travaillé plus de dix ans à la Comex au département du spatial et de l’innovation .

The Exploration Company
La start-up veut développer un véhicule spatial modulable en orbite lunaire, réutilisable, utilisant des ergols (substance destinée à fournir de l’énergie) productibles à partir de ressources in-situ. L'entreprise est constituée d’une équipe d’experts issus d’Airbus (service de conception d’Orion), d’Ariane et une spécialiste de la gravitation autour de la Lune. Bordeaux (siège), Munich et maintenant Toulouse seront les trois bureaux de la start-up présidée par Hélène Huby.
 

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