Andorre est candidate à l'organisation des championnats du monde de ski alpin qui se dérouleront en 2029. Elisabeth Pérez, directrice marketing de la candidature, répond à nos questions.
Andorre est l'une des trois candidatures pour l'organisation des Championnats du monde de ski alpin en 2029. (Photo : Agence Zoom)
"Andorre, caractère unique, empreinte de chacun" : tel est le slogan de la campagne de promotion de la candidature de la principauté andorrane pour l'organisation des Championnats du monde de ski alpin en 2029. Après un premier échec pour l'édition de 2027 (qui se tiendra à Crans-Montana, en Suisse), Andorre se frottera cette fois-ci à Narvik (Norvège) et à Val Gardena (Italie).
Elisabeth Pérez, directrice marketing de la candidature d'Andorre, nous parle des enjeux de cette candidature alors que débute une intense campagne de promotion jusqu'à la décision finale, prévue en juin 2024.
Entreprises Occitanie. Andorre est candidate à l'organisation des Championnats du monde de ski alpin de 2029. C'est la deuxième fois après la campagne pour 2027. Comment préparez-vous votre dossier ?
Elisabeth Pérez. Nous avons d'abord présenté le dossier de candidature à la FIS (Fédération internationale de ski, ndlr) en août dernier et ensuite, nous sommes allés à Zurich (Suisse) présenter le projet, en septembre. Il faut dire que le jury a été "positivement surpris" par notre candidature ! On veut être le candidat qui aide le monde du ski alpin à faire évoluer l'événement.
Nous avons diffusé notre campagne de communication en octobre et le 15 novembre dernier, nous avons envoyé le projet final. Cet hiver 2023-2024 sera le théâtre d'une intense communication en Andorre, en Espagne, en France, mais aussi au Royaume-Uni, pour convaincre. Les objectifs de la campagne sont de convaincre les citoyens de l'intérêt d'accueillir un événement de cette envergure, d'enthousiasmer la population et de la faire participer et de surprendre avec des actions qui vont au-delà de la partie sportive.
"Les Championnats du monde ont toujours eu lieu dans les mêmes pays (Italie, France, Etats-Unis, Autriche, Suisse...). La décision finale sera dévoilée le 4 juin 2024 à Reykjavik, en Islande".
"La candidature de toutes les Pyrénées"
EO. Quels sont les éléments de votre dossier pour faire évoluer l'événement ? En quoi se distingue la candidature andorrane ?
EP. C'est la première fois qu'il s'agit de la candidature de tout un pays, et non pas seulement d'une station ou d'une région. Autour de la compétition, notre offre touristique est complète, et nous avons la culture de la gastronomie, une véritable offre shopping. Andorre est un pays de neige : 100% de nos enfants skient via un programme scolaire ! La promotion du sport est un message national important.
Notre point fort est d'avoir un site sportif compact, avec les hébergements et les événements sportifs distants de moins de 3 kilomètres. Nous mettons également l'accent sur l'accessibilité, et la FIS nous a félicités pour cela. Nous voulons faire des Championnats du monde accessibles à tout le monde. On en est fier !
"Notre préparation a évolué par rapport à la première candidature en 2027. Nous étions nouveaux, nous ne savions pas quels aspects aborder en priorité, ni comment communiquer".
EO. On a l'impression que c'est la candidature de toutes les Pyrénées, pas seulement de l'Andorre.
EP. Nous avons le soutien des stations, c'est effectivement la candidature de toutes les Pyrénées. C'est une véritable opportunité pour tout le monde et pour mettre en valeur le territoire. Les Pyrénées sont idéales pour organiser des Championnats du monde de ski.
EO. En cas de succès et d'organisation de la compétition, quel serait le budget ?
EP. Si nous devions accueillir les Championnats du monde 2029, nous disposerions d'un budget compris entre 40 et 43 millions d'euros, qui représentent les droits de marketing. Cela ne coûtera pas d'argent au pays hôte puisque cette dotation est entièrement financée par la FIS à partir des droits TV et marketing, de la vente des billets et du merchandising.
On s'attend également à avoir des retombées économiques. Courchevel et Méribel (Savoie), qui organisaient les Championnats 2023, ont indiqué avoir bénéficié de 3 millions d'euros de retombées.
Les Championnats du monde de ski alpin en 2029, ce seront 2 semaines de compétition, 750 athlètes de 70 pays différents, plus de 500 volontaires et des épreuves diffusées dans plus de 100 télévisions partout dans le monde.