L’Apec Occitanie a présenté des chiffres de recrutement dynamiques sur la région. Les besoins d’embauche continuent à grimper, ce qui illustre la résilience économique et la confiance et la entreprises locales. Un revers à ce constat : 62 % des entreprises d’Occitanie jugent les recrutements de cadres difficiles.
Carole Fistahl, déléguée régionale de l'Apec Occitanie.
15 700 emplois cadres attendus dans la région en 2022 : les prévisions de recrutement en Occitanie restent au beau fixe, et cela malgré un contexte international anxiogène. Cette bonne orientation se confirme par la progression du volume d’offres publiées sur apec.fr au cours du 1er semestre 2022 (+34 %), dans la totalité des grandes familles de métiers cadres. Ces derniers résultats présentés par l’Apec Occitanie rassurent sur la poursuite de la dynamique économique post-covid, car l’embauche reste un indicateur indéniable de la reprise et de la confiance des entrepreneurs.
En 2021, une hausse de + 18 % des recrutements de cadres par rapport à 2020 avait été constatée à l’échelle nationale. Et cette hausse grimpait à + 33 % en Occitanie (en 2020, dans la région, le secteur de l’aéronautique avait été très impacté, la pente à remonter n’en était que plus raide). « Il est encore trop tôt pour donner les chiffres 2022, mais on voit que le troisième trimestre 2022 reste bien orienté », commente Carole Fistahl, déléguée régionale de l’Apec Occitanie. Ce lundi 7 novembre, elle présentait les intentions de recrutement sur les trois prochains mois : 62 % des entreprises envisagent d’embaucher dans les trois prochains mois.
L’informatique : le secteur où le recrutement inquiète le plus
Face à ce constat, comment les entreprises vont-elles pouvoir embaucher et trouver le bon profil ? Les inquiétudes sur les capacités à trouver un candidat restent très ancrées, et notamment en Occitanie. C’est en effet la région de France où 62 % des recrutements de cadres sont jugés difficiles par les entreprises (contre une moyenne nationale de 51 %). Plus de 6 embauches sur 10 prévues en 2022 vont s’avérer difficiles. Les tensions seraient particulièrement exacerbées dans les
familles de métiers à forte valeur ajoutée. Pour quelles fonctions exactement ? Sans surprise, l’informatique est en tête. Les études et la R&D suivent de près, puis les métiers de commercial et de marketing et enfin l’exploitation tertiaire. Dans ce domaine du tertiaire qui couvre tous les métiers du service, une forte inquiétude est exprimée sur les métiers de la santé avec des difficultés pressenties pour recruter des psychologues, des médecins spécialisés, des directeurs d’association, des médecins généralistes. Dans le secteur informatique, 67 % des recrutements prévus sont jugés difficiles par les entreprises. Les fonctions de développeurs, de chefs de projets informatiques et ingénieurs systèmes sont dans le Top 3 des métiers en tension.