Le président régional des coopératives viticoles, Ludovic Roux, souligne la nécessité d’adaptation au changement climatique et aborde les différentes pistes. En Occitanie, les vignerons coopérateurs transforment les deux tiers de la production de vins régionale.
Ludovic Roux, président régional des coopératives viticoles. @VCO.
Le constat du réchauffement climatique est-il partagé par toute la profession ?
« On ne peut pas contester le réchauffement, après le rapport du GIEC et les signaux des chambres d’agriculture. Dans le monde viticole, on est tous d’accord, il va bien falloir s’adapter. Nous avons eu de gros coups de chaleur en été, les vendanges démarrent plus tôt. Les pluies tombent à des moments imprévisibles, les orages sont violents... En zone méditerranéenne, on a rarement trois bonnes récoltes qui se suivent.
Comment s’adapte la viticulture d’Occitanie ?
Il y a plusieurs leviers. Le premier est l’irrigation face à la sécheresse. L’eau, c’est la vie ! On porte une irrigation partagée et mesurée. On doit imaginer des outils qui régulent l’eau, en particulier en zone côtière. Par exemple autour de moi dans les Hautes-Corbières*, il y a un projet où trois communes s’associent pour un mix de retenues collinaires** et de forage. Mais cela prendra dix ans... Aujourd’hui, l’irrigation touche 10% du vignoble dans chaque département (...).
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