Arthur Païs
Arthur Païs, le dirigeant de Mécanuméric, le fabricant albigeois de machines à commandes numériques, applique toujours les 4 axes de la stratégie d’entreprise mise en œuvre avec succès depuis 1994. La qualité fiabilité des produits, l’export, la diversification dans les marchés et les technologies de découpe. L’actualité c’est la localisation en cours des activités de Charly Robot à proximité du site historique d’Albi, ZI Fonlabour.
Le déménagement dans le Tarn de cette activité installée précédemment en Haute-Savoie «facilitera le co-développement des machines de Charly Robot » explique Arthur Païs. Cette société est spécialisée au départ dans la conception production vente de petites machines-outils de fraisage pour l’Education nationale dont elle est le principal fournisseur avec un parc de 10 000 machines. « Le nom Charly Robot est devenue une marque à part entière avec une forte notoriété ». Une nouvelle gamme sera lancée en 2014 pour équiper les nouvelles sections STI2D, Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, qui devraient essaimer dans les lycées d’enseignement général. «C’est une bonne idée pour faire faire de la technologie pratique à nos futurs techniciens et ingénieurs ». Charly Robot travaille aussi pour l’industrie et les premières machines d’usinage destinées aux prothésistes vendues sous la marque Charlydental ont été commercialisées en 2007. Le marché est considérable à l’échelle mondiale. C’est une nouvelle diversification. Mécanuméric a appris un nouveau métier mais dont les ingrédients sont déjà au cœur du savoir-faire du constructeur albigeois. Il faut toujours un bâti, une broche, des logiciels de CAO, FAO plus un scanner 3D. Toujours dans la santé, l’entreprise développe des machines pour la fabrication par les podologues de semelles orthopédiques.
Mécanuméric s’est forgée depuis une vingtaine d’années une réputation de fiabilité. Des machines à commandes numériques vendues en 1994 sont toujours en fonctionnement notamment au Maroc, dans des ateliers de la région. Cette réputation facilite la revente de matériels remis à neuf en atelier. Les performances et la productivité des gammes (découpe laser, jet d’eau, au couteau, fraiseuse, prototypage rapide, ultrasons, plasma…) progressent régulièrement. Les applications sont innombrables dans le bâtiment, l’industrie, l’agroalimentaire, la fabrication d’enseigne… Le parc machines en fonctionnement compte 3000 unités dans le monde entier chez des clients de toutes tailles, de la TPE jusqu’aux plus grandes entreprises.
Mécanuméric réalise 40% de son chiffre d’affaires à l’export. «Dès la première année en 1994, l’export représentait 30% des ventes ». Le groupe a trois filiales en Allemagne, en Italie et à Moscou avec du personnel 100% local pour notamment adapter les arguments de vente à la culture du pays. Après une première tentative à Dubaï, le Moyen-Orient fera partie des prochaines destinations. En plus des partenariats dans certains pays, en Corée, dans les Pays Baltes, Mécanuméric a créé un réseau d’agents indépendants avec des anciens salariés de Mécanuméric comme au Maroc. Ils ont l’avantage de connaître de l’intérieur l’entreprise tout en lui apportant de nouveaux clients. « En 2013 les ventes ont été bonnes en Russie, au Maghreb, un peu moins en Allemagne ».
La concurrence sur tous les marchés est mondiale venant de fabricants européens, américains, asiatiques... « Nous sommes souvent les plus chers par exemple de 30% en Corée récemment sur des machines pour le dentaire, mais les clients nous choisissent finalement pour avoir la qualité, la fiabilité, un état de surface et des dents homogènes dans cet exemple ». Autre facteur de fidélité, le service client qui emploie 21 personnes avec une hotline, une dizaine de salariés nomades qui parcourent la planète pour mettre en route, former, réparer.
JL Bénédini
La croissance au rendez-vous
Le groupe en consolidé réalisera un chiffre d’affaires d’environ 21 M€ en 2013 avec 130 salariés. Après avoir subi les effets de la crise en 2009, l’entreprise a renoué avec la croissance les années suivantes. Cette année la progression est d’environ 15%. L’an prochain, A. Païs table sur 10 à 15%.
Un atout : l’intégration industrielle
La conception en bureau d’études, la définition des cartes électroniques et le développement des logiciels, les opérations d’usinage, la peinture, l’assemblage, sont réalisés en interne chez Mécanuméric à Albi. On gagne du temps avec l’ingénierie simultanée et le lancement très tôt de la production. « C’est un atout que nous conservons pour maîtriser à la fois la qualité de nos machines et la réactivité qui nous fait gagner des marchés ». Ces points forts s’expriment entre autres dans la précision géométrique des bancs machine au 1/100ème, dans le choix des composants achetés à l’extérieur. « On peut trouver moins cher ailleurs mais nos moteurs par exemple tombent très rarement en panne ».
Charly Robot : les prothésistes et les dentistes
Charlydental c’est la marque des systèmes complets de production de prothèses dentaires clés en main comprenant les scanners, les machines de fraisage, les logiciels de CAO et FAO. Les prothèses fixes ou mobiles, les barres implantaires ou piliers pour les implants, sont usinés sur des matériaux tendres ou durs, du chrome-cobalt, du titane, du zirconium, des céramiques, le PMMA, des résines calcinables. La précision est extrême, quelques microns. Le marché est considérable au Brésil, en Chine, en Inde entre autres. Un prothésiste a été embauché. Pour les dentistes, une machine ultra-compacte robotisée en cours d’industrialisation a été conçue. Le client repart avec une couronne en céramique une heure après, les retouches sont réalisées dans la foulée. Le concept démarre tout juste, quelques professionnels se sont lancés en France. « On compte 40 000 dentistes en France, 2 millions dans le monde. Ils vont récupérer de la marge et de la réactivité ».
Charlydental c’est la marque des systèmes complets de production de prothèses dentaires clés en main comprenant les scanners, les machines de fraisage, les logiciels de CAO et FAO. Les prothèses fixes ou mobiles, les barres implantaires ou piliers pour les implants, sont usinés sur des matériaux tendres ou durs, du chrome-cobalt, du titane, du zirconium, des céramiques, le PMMA, des résines calcinables. La précision est extrême, quelques microns. Le marché est considérable au Brésil, en Chine, en Inde entre autres. Un prothésiste a été embauché. Pour les dentistes, une machine ultra-compacte robotisée en cours d’industrialisation a été conçue. Le client repart avec une couronne en céramique une heure après, les retouches sont réalisées dans la foulée. Le concept démarre tout juste, quelques professionnels se sont lancés en France. « On compte 40 000 dentistes en France, 2 millions dans le monde. Ils vont récupérer de la marge et de la réactivité ».
De plus en plus de Toulousains à Albi…
Mécanuméric recrute régulièrement des mécaniciens, des électroniciens, des commerciaux… L’installation de Charly Robot à Albi devrait susciter de nouvelles embauches. L’export qui fait partie de l’ADN de l’entreprise, permet d’offrir des jobs à l’international. « Nous avons des gens qui ont démarré au câblage pour évoluer par la suite à des postes tournés vers les clients et le commercial. Le turn-over est très faible, la qualité de vie est très appréciée à Albi » relate A. Païs. Les salariés habitant Toulouse sont aussi de plus en plus nombreux à faire l’aller-retour… évitant largement le stress de la rocade toulousaine.
Jean Luc Bénédini
Article diffusé le 01/10/2013
Jean Luc Bénédini
Article diffusé le 01/10/2013