MECATRONIQUE : AIROD Technologies se prépare à l’essor de la robotique de service


«Nous sommes une entreprise agile avec une offre dédiée aux systèmes mécatroniques autour de trois métiers : les bancs de test, la construction de machines spéciales, la fabrication de petites et moyennes séries » résume d’entrée Laurent Latorse le dirigeant d’AIROD Technologies.

Misant sur l’envolée des systèmes embarqués de plus en plus présents dans la vie quotidienne, il crée l’entreprise en 2002, à l’âge de 28 ans. Des clients comme Continental lui confieront les premières commandes pour tester la fiabilité de leurs ensembles mécatroniques. Tout naturellement, la PME se mettra à concevoir des outillages sur mesure pour fabriquer ce type de produit.  « Mon objectif est de proposer des solutions pertinentes, des machines-outils optimisant l’industrialisation pour gagner en productivité et maintenir les emplois en France » argue Laurent Latorse en évoquant quelques exemples de réalisations.

Parmi celles-ci figurent des machines pour capteurs de boîtiers de vitesse (livrées à Continental Boussens), une station de coulée matière polymère, une station de soudure hot bar (pour fixer les pattes des composants)…Sur les bancs de test, les références sont nombreuses (système de test autonome pour calculateur habitacle Renault, machine de test fonctionnel de marquage pour capteurs de poignées de porte, banc de test des modules d’alimentation avion, des sondes de température pour le cockpit…Airbus a retenu la PME dès 2004, sur le simulateur de l’A380. Actia l’a sollicitée sur la ligne de fabrication des groupes moto propulseurs de la Blue Car. « Un contrat qui nous a permis de gagner un projet sur le véhicule électrique Zoé de Renault » ajoute Laurent Latorse en évoquant la machine qui teste et valide les onduleurs inverseurs (contrat Valéo).

Sur le volet « pièces séries », AIROD Technologies fabrique actuellement les cartes de contrôle des rideaux de hublots pour l’A319 qu’aménage Airbus Jet Corporate Center. EDF fait aussi partie du portefeuille clients.

Axant le développement de la PME sur la R&D, le dirigeant de l’entreprise est adhérent au GIPI, au pôle Aérospace Valley, bientôt à Agrimip Sud-Ouest Innovation (1).  Il s’investit au sein de plusieurs clusters comme MIPYRail, Automotech, Robotics Place. Pariant sur l’essor de la robotique de service et multi-usages, AIROD Technologies possède déjà un robot terrestre et travaille sur un quadricopter (notion d’essaims de drones volants ou au sol). Les applications intéressent plusieurs secteurs, agricole (désherber les champs, récolter les légumes, couper la vigne…), la sécurité et la défense (surveillance, intervention sur sites critiques où ne peut aller l’homme…).

La PME a répondu à deux appels à projets lancés par la Région. Sur Aerosat 2012, a été déposé un dossier « banc de test générique pour l’industrie aéronautique et spatiale ». Actia, l’ICAM, et OVEA Concept sont impliqués dans ce projet.

Si le programme aboutit, AIROD Technologies industrialisera cet équipement et doublera de taille !

Sur Agile IT, l’entreprise s’est positionnée avec Rockwell Collins sur un drone volant pour une application dans le domaine de l’environnement.

 

(1)           : l’objectif est de monter un dossier pour la réalisation d’équipements embarqués dans les matériels agricoles.

Emma BAO
Diffusé le 27 septembre 2012

 

En chiffres :

-Effectif : 18 salariés

-CA 2011 : >2 M€ ; prévisionnel 2012 : +10% 

-Part de l’export : 20% du CA depuis 10 ans

-Répartition du CA : 50% automobile, 10% aéronautique, 20% spatial, 10% ferroviaire, 10% industrie

-Parmi les références clients : Continental, Airbus, Liebherr, Alstom, Synerject, TAS, Onera, EDF, Valeo, JCAE, Actia, Eads Cassidian…

 

 Encadré

 

 

Un métier passion

Il avait tout juste 10 ans : Laurent Latorse se souvient de sa fascination pour les pupitres de commandes, le décollage des fusées, les boutons des tableaux de bord des sous-marins … Un intérêt qui ne l’a pas quitté, poursuivant ses études supérieures dans le domaine des systèmes mécatroniques, jusqu’à l’obtention d’un diplôme d’ingénieur.

En 1998, il arrive à Toulouse, est employé pendant 2 ans chez Fournié Grospaud groupe GTIE (au service électronique où il fera ses premières armes avec Continental). Il rejoindra ensuite Comtech, où il créera un service Tests & Mesures. Continental lui renouvelle sa confiance et deux ans après, Laurent Latorse lance sa société avec l’encouragement de cet équipementier automobile.

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