L’application My Sam est ouverte officiellement depuis septembre 2016 sur Midi-Pyrénées puis sur tout le territoire. Elle met en relation des chauffeurs de VTC et les clients. C’est une startup 100% tarnaise qui s’attaque à Uber. Toutes les opérations se font sur le mobile (Androïd ou IOS) en quelques clics : la recherche du VTC, le suivi de l’approche du véhicule, le paiement de la course, la comptabilité… sans aucun abonnement donc 100% gratuites pour les utilisateurs.
Mais à la différence d’Uber, chaque chauffeur maîtrise son fichier client. Et lorsque c’est un autre chauffeur qui transporte son client, il perçoit toujours une commission ! « Il gagne de l’argent même en dormant » commente Pierre Rosi, le fondateur de My Sam qui classe son application dans les Assistants professionnels communautaires. Pas d’ambiguités juridiques, les chauffeurs restent indépendants de la plateforme, sans lien de subordination qui est souvent le tendon d’Achille de ces services de transport à la demande. Les principales décisions sur le fonctionnement, comme les tarifs des courses, la tenue des chauffeurs etc…sont prises par les chauffeurs. « On préconise mais c’est la communauté qui choisit. Ici à la différence d’autres plateformes, on ne décide pas du jour au lendemain de changer les modalités, les tarifs ». Les clients peuvent indiquer leur avis sur la qualité du service, constituer leur liste de chauffeurs favoris. « Les mauvais seront blacklistés naturellement. Tous les clients sont les testeurs de la qualité. Dans ce métier pour réussir, il faut une voiture impeccable, un costume ». A la différence d’Uber, My Sam sera utilisable sur tout le territoire sans restriction.
Le lancement de My Sam n’est pas passé inaperçu dans la communauté des VTC et taxis qui ont plébiscité la plateforme. Le service a démarré pour une 1ère phase de test avec une cinquantaine de chauffeurs en Midi-Pyrénées. Depuis septembre 2016, tous les candidats sont acceptés. Près de 500 chauffeurs sont attendus début janvier, un millier fin 2017 avec l’équilibre financier. Début 2017, My Sam lancera ses premières campagnes de pub vers le grand public. L’idée c’est d’abord de faire ses preuves sur le marché français avec une proposition innovante et d’aller rapidement à l’international. « L’argent de la plateforme ne part pas aux USA » : cet argument constitue un atout de My Sam face à l’incroyable efficacité des GAFA qui raffle l’essentiel de la valeur ajoutée du numérique dans le monde. Cerise sur le gâteau, l’application est développée à Toulouse par une jeune startup Appstud, spécialisée dans les applications innovantes sur mobile.
« Le digital c’est magique » !
« Le digital c’est magique, on peut avec une base minimale vendre un service dans le monde entier » s’enthousiasme Pierre Rosi. Ce jeune patron de 34 ans installé à Terssac dans le Tarn a déjà géré un restaurant plus un centre de remise en forme (25 salariés au total) avant de créer son entreprise de VTC en devenant chauffeur. Cette expérience lui a servi pour imaginer le modèle My Sam. Il a pris des risques en 2015 pour financer seul le développement de l’application. Cet engagement personnel a été apprécié par les premiers financeurs dont Bpifrance qui lui a accordé 30 k€ au titre de la French Tech, Maadeli. Lauréat du réseau Entreprendre dans le Tarn, c’est le créateur de la franchise de services à la personne Family Sphère, Michel Guierre, qui accompagne le projet, « il nous apporte tous les mois sa précieuse expérience de la croissance ». My Sam s’est inscrit au concours Coup de Pouce 2016 du Conseil régional. Près de 600 k€ devraient être mobilisés pour démarrer et une nouvelle levée de fonds est envisagée l’an prochain. Son banquier personnel issu d’un banque régionale et un ingénieur web se sont associés avec P.Rosi dans cette aventure entrepreneuriale.
Simplissime sur le mobile
Toutes les opérations se font sur le mobile. On peut réserver sa course un mois à l’avance et jusqu’à 1/2h avant de partir. Les tarifs sont basés sur le prix du marché, 1,40€ le km et 0,25€ la minute. Le client voit sur leur mobile le temps et le trajet du VTC qui vient le chercher.
Article diffusé par Jean Luc Bénédini le 29/10/2016