Début février 2023, Arterris, le groupe coopératif agricole de l’Occitanie, a présenté son bilan 2022 et ses projets de développement pour l’année à venir. Avec un fil directeur : la souveraineté alimentaire.
En Occitanie, Arterris a la tête tournée vers les défis qui l’attendent dans un contexte bousculé entre l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine, notamment. (Photo : Arterris)
« Nous avons la conviction que nos productions devront changer ». C’est en ces termes que Christian Reclus, le directeur général d’Arterris, a présenté les grands enjeux de cette année 2023 pour le groupe coopératif, organisé autour des pôles agricole, agro-alimentaire et de la distribution grand public.
Alors que l’Occitanie a perdu en dix ans, de 2010 à 2020, « 110 000 hectares, dont 96 000 de blé dur, et 70 000 en région sud », précise le groupe, Arterris a la tête tournée vers les défis qui l’attendent dans un contexte bousculé entre l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine, notamment.
Ressource en eau, souveraineté alimentaire…
La ressource en eau est l’un des enjeux. C’est pour cette raison qu’Arterris a fait de la culture du sorgho une « céréale d’avenir. Elle est adaptée au climat, peu gourmande en eau. Près de 530 agriculteurs adhérents sont engagés dans cette production, soit 27 000 tonnes ».
Plus globalement, Arterris a présenté sa feuille de route en matière de souveraineté alimentaire. Partenaire depuis 2005 de la société Vivien Paille, basée à Valenciennes (Nord), le groupe sudiste entend mobiliser les producteurs sur le riz de Camargue, « dans le cadre d’une demande forte en IGP destiné à l’étuvage.
Les légumes frais, un enjeu de diversification
Autre axe stratégique : les légumes frais, avec un fort enjeu sur la diversification. La coopérative recherche ainsi, pour les territoires méditerranéens et provençaux, une quinzaine de producteurs sur les légumes racines dans l’Hérault, le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.
Dans l’Aude, un appel est lancé pour trouver des producteurs d’asperges. En 2022, le processus de relocalisation de la production s’était centrée en priorité sur l’amande, par l’intermédiaire d’un partenariat avec la Compagnie des Amandes. « La mise en place d’une organisation de producteurs de la filière amande française est au programme d’ici la fin du premier trimestre 2023 », explique Christian Reclus.
Dans le domaine de la meunerie (soit le passage du blé à la farine), Arterris a redit sa volonté de développer « une meunerie 100% locale à partir de blé issu de circuits courts et transformé en Ariège et dans l’Aude ».
Lancement d'Arterris Viandes
Côté productions animales, Arterris a modernisé son site de Labruguière, dans le Tarn, en 2022, afin de créer une ligne de production dédiée à la volaille. Quant au canard gras IGP (Indication géographique protégée), « l’ambition est d’augmenter la production de 30% », assure le groupe.
Début 2023, Arterris a lancé Arterris Viandes, structure regroupant différentes sociétés telles que Alpes Provence Agneaux, Canu, Ovimpex et Vianov. Une entité qui remplace celle qui était connue sous le nom d’Arterris Vision.
Quid sur le volet RH ?
Enfin, sur le volet RH, la coopérative s’est lancée dans la création d’une « Arterris Académie », avec certifications en management, techniques commerciales et formations dédiées aux conducteurs d’installations. Et avec le programme One Coop, compétences et solidarité sont mises en avant, avec de nouveaux dispositifs pour les salariés comme une retraite supplémentaire ou le don de jours de congés entre collègues.
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Arterris en chiffres - 2300 salariés et 15 000 adhérents - 350 000 ha de culture - 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires - 152 sites de proximité - 112 magasins dédiés aux agriculteurs - 45 magasins grand public |
