Pour un salarié, le déclassement se mesure à partir du lien entre le niveau de son diplôme et sa profession
En Occitanie, en 2017, environ 390 000 salariés occupaient un poste pour lequel ils étaient surdiplômés, rapporté au niveau de diplôme généralement observé de la profession.
Cette nouvelle étude de l'INSEE, indiquant ainsi qu'un salarié sur cinq se trouve en situation de déclassement professionnel, met particulièrement en lumière les plus jeunes en début de carrière tous comme les titulaires d’un diplôme non professionnalisant de niveau Bac +3 ou Bac +4.
Un phénomène qui s'analyse dans le temps
En dix ans, le niveau de diplôme le plus courant dans une profession donnée a eu tendance à s’élever. Certains métiers ont intégré cette évolution de la norme et le déclassement y est mécaniquement peu fréquent comme les professions intermédiaires de l'enseignement et de la santé, ou encore les employés administratifs d'entreprise. À l’inverse, lorsque les salariés sont de plus en plus diplômés sans que cela suffise encore à changer la norme, les situations de déclassement sont plus courantes comme pour les contremaîtres et agents de maîtrise qui observent une augmentation du déclassement de plus de 53% en 10 ans, idem pour les professions intermédiaires administratives de la fonction publique avec une hausse de 51%.