Pierre-Olivier Nau, président du Medef Haute-Garonne.
Amertume
Une fois n’est pas coutume, c’est avec un léger goût d’amertume que se termine cette année.
Nous sommes en décembre 2021, le virus court toujours, l’ombre d’un nouveau confinement plane à nouveau, le télétravail revient en force. Surtout, le risque de congestion des services de réanimation réapparait.Cette vague est le fait des anti vaccins et anti pass, de l’égoïsme et de l’individualisme. C’est une forme de défaite pour notre société. Nous espérions avoir atteint son terme, à tel point que la reprise était là depuis plusieurs mois, et patatra, voilà que cette cinquième vague se présente, obérant à nouveau toute ambition à court terme. C’est ce même goût amer qui vient heurter cette fin d’année après les élections des chambres de commerce et d’industrie territoriales. Le taux de participation est injustement bas.
Les CCI, les organisations professionnelles et interprofessionnelle, leurs équipes et les chefs d’entreprise engagés, n’ont jamais autant donné de leur temps et de leur énergie que depuis deux ans.Accompagnement des entrepreneurs en difficulté, décalage des créations d’entreprise, ajustement des aides, réponses simples aux questions angoissées, intermédiation avec les organismes publics, écoute, simplement, à chaque fois que c’était nécessaire.
Le chacun pour soi semble avoir repris sa place, la mobilisation générale contre les effets de la pandémie aurait dû imprimer un esprit d’équipe durable, en faveur des entreprises et de l’emploi.
Gageons que le sens des responsabilités de chacune et chacun et l’envie sincère de sortir d’un assistanat contre-nature engage tous les citoyens « anti » à faire preuve d’un meilleur goût de l’autre, et les acteurs économiques à penser au pluriel.
Les élections sont un moment vital pour notre société. Les bonnes questions doivent y être posées. Le deal est assez simple, à tous les niveaux : repli sur soi = risque de noyade ; esprit d’équipe = victoire assurée.