Ces dernières années, la chaudronnerie a vécu des périodes de tension pour ses besoins en main-d’œuvre. Nathan Delansay, 21 ans, originaire du Nord, se forme en alternance dans ce secteur au Pôle Formation UIMM Occitanie, à Beauzelle (Haute-Garonne). Témoignage.
Nathan Delansay, 21 ans, est en alternance à l'UIMM Occitanie et dans une entreprise haut-garonnaise. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)
Nathan, expliquez-nous votre choix de formation dans le secteur de la chaudronnerie.
Après un Bac en un an et deux ans de BTS, je suis en 4e année sur un Bachelor de chargé d’affaires en tuyauterie et chaudronnerie industrielle. Mon père a eu l’occasion, dans sa carrière, de travailler avec des soudeurs et des tuyauteurs. A la fin de mon Bac, j’ai fait les portes ouvertes de l’UIMM, visité les ateliers et l’atelier chaudronnerie m’a plu.
"Je suis formé pour travailler dans tous les domaines car la chaudronnerie intervient partout. C’est un domaine où il y a toujours de nouveaux défis techniques et de nouvelles contraintes à assumer".
Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans ce métier ?
C’est de pouvoir travailler avec de grands groupes et le système de l‘alternance me convient très bien avec une semaine par mois en formation et trois semaines en entreprise. Je le recommande, c’est 90% de chances de trouver un métier, et ça fait la différence sur un CV.
Actuellement, j’interviens un peu partout en France sur des chantiers de canalisations pour le transport du gaz, au sein de Spiecapag, à Portet-sur-Garonne (entreprise spécialiste des pipelines de pétrole et de gaz, ndlr).
Avez-vous déjà eu du mal à trouver une entreprise ?
Je n’ai jamais eu de mal, il existe une grosse demande et un réel besoin de main-d’œuvre. Sur les postes ateliers, il y a toujours des offres d’emploi ! Après le BTS, tout le monde me disait que j’allais trouver du boulot.
"Je suis dans mon entreprise actuelle jusqu’en juin 2024 et même si je ne suis pas fermé au fait de bouger, j’aimerais bien y rester".
On parle beaucoup des aspirations différentes de votre génération : c’est quoi le Graal ? Toujours le CDI ?
Le CDI reste le Graal pour moi, même si beaucoup font carrière dans l’intérim, qui n’est plus vu comme quelque chose de précaire. Le tout est de trouver son équilibre. Après, les conditions des travailleurs évoluent et on prétend à plus de choses.