Baisse de 5% de la mortalité dans les élevages
11 éleveurs d’agneaux des coopératives régionales Capel et Unicor, dans le Lot, l’Aveyron, le Tarn, ont participé au projet Robustagneau pendant 4 ans avec une dizaine de partenaires. But, réduire la mortalité des agneaux surtout sur la période critique pendant l’agnelage et les 8 et 15 premiers jours après la mise-bas. En observant les clés de la réussite de 11 éleveurs performants, une cinquantaine de bonnes pratiques ont été identifiées, 19 fiches techniques rédigées. Les éleveurs, les techniciens, les chercheurs de l’Inra, de l’Ecole vétérinaire de Toulouse ont travaillé ensemble, sur le terrain, dans des bergeries, autour d’une table.
« Il n’y pas de solutions miracle mais beaucoup de méthodologie. L’éleveur doit avoir une vision globale incluant l’élevage des animaux, le bâtiment, le sol en étant toujours en anticipation sur les moments clefs » relate Sophie Hubi, chargée de mission à la Coopération agricole Occitanie. Parmi les points clés figurent l’alimentation de la brebis en fonction de son état physiologique avant et après l’allaitement, l’état du bâtiment, l’assolement. Sur une mortalité moyenne des agneaux de 15%, l’objectif est de réduire de 5%. Avec une population de 2 millions d’agneaux / an en Occitanie, le gain serait de 100 000 agneaux supplémentaires /an soit un revenu supplémentaire de 15 millions d’euros (150€ par agneau sorti d’élevage) pour les 3000 éleveurs de la région.
La 2ème phase du projet en 2020 consiste à diffuser ces bonnes pratiques vers tous les élevages en plaine, en zone de montagne. Les techniciens préalablement formés interviendront en 2020 chez les éleveurs pour cerner les besoins concrets et mettre en place le plan d’action. La 3ème phase vise à développer une application Robustagno 2.0, avec un calendrier électronique alertant les éleveurs à toutes étapes clefs, des films, des tutoriels de démonstration. L’application permettra de diffuser hors région. L’Occitanie est la première région ovine de France avec 25% de la production, leader sur le marché du label rouge. Mais globalement la France importe encore 60% de sa consommation ovine.