Il a ouvert la voie sur les produits bio destinés aux écoles. Serge Atia défriche à présent un autre marché, en proposant plus de 2000 produits alimentaires bio ou sous label qualité aux acteurs de la restauration collective et du snacking. Après avoir mûri le projet pendant plusieurs mois, ce militant du bien manger a fondé Proxidelice il y a tout juste un an. Avec une quinzaine de commerciaux en totalisant les recrutements prévus fin 2014, il ne lésine pas sur la force de vente pour référencer son offre auprès de la restauration, GMS, les stations-service, les établissements de soins…
En amont, la PME s’approvisionne à 95% directement auprès des producteurs. Dans le catalogue, sont sélectionnés des produits bio français et du made in Sud-Ouest sous IGP, Label Rouge AOP et AOC.
La clientèle de la région parisienne a été rapidement séduite par ce sourcing régional. Elle saura aussi apprécier la toute nouvelle gamme de produits Paris Ile-de-France lancée à la rentrée. De quoi combler les partisans du produire et consommer local ainsi que les adeptes d’une alimentation de qualité. « En fait, nous satisfaisons les aspirations de naturalité, plaisir, bon goût, santé…tout en privilégiant l’emploi rural et local » résume Serge Atia en évoquant le partenariat établi avec des petits producteurs qui souvent n’ont pas de fonction marketing. Ces derniers bénéficient d’un accompagnement sur le packaging, la structuration commerciale…Sur le segment snacking, les produits sont conditionnés et vendus à la marque Proxidelice. Une personnalisation qui n’est pas nécessaire pour la restauration, livrée principalement en multi-portions et vrac.
Si le modèle économique est bien calé, capter des marchés s’avère complexe. « La suspicion est de règle, les grands donneurs d’ordres peinent à faire confiance aux petites PME » constate le dirigeant de l’entreprise. Une fois la glace brisée avec une première commande, les acheteurs restent généralement fidèles compte tenu de la qualité des produits et du service.
Le design du packaging, le conditionnement des articles sont déterminants pour remporter un contrat. Le catering maritime, aérien et ferroviaire est dans la liste des prospects à privilégier. L’exportation fait également partie des priorités. Un collaborateur chinois a été embauché pour démarcher les chaînes de magasins et autres distributeurs de ce pays. L’Europe est en point de mire. La participation au dernier salon Sud-Ouest Découverte a permis de nouer des contacts utiles. La présence au prochain SIAL permettra de mieux faire connaître à l’international Proxidelice ainsi que sa marque Delinature. La PME exposera son offre sur le pavillon régional organisé par l’ARIA Midi-Pyrénées.
Financer la croissance est un exercice difficile. « Avec moins d’un an d’existence et notre activité de conditionnement, nous ne rentrons pas dans les cases pour bénéficier d’un accompagnement public » déplore Serge Atia qui n’a pas hésité à mobiliser les moyens nécessaires à la réussite de son projet. Tous les ingrédients sont là pour faire décoller l’entreprise : la pause repas s’écourte, la restauration rapide progresse et le consommateur plébiscite la qualité.
Emma Bao
Publié le 21 août 2014
Encadré 1
La prévention-santé des seniors
Serge Atia est aussi le fondateur de Préviforme, une société positionnée sur la prévention-santé des seniors. Ce prestataire de service propose des modules de 12 semaines alliant activité physique, approche nutritionnelle et cognitive…le tout pour que chaque candidat à ce programme consomme moins de médicaments et gagne en bien-être et forme. Pour diffuser son offre, la PME compte sur les salles de sport, les acteurs privés ou publics, souhaitant réduire l’absentéisme au travail, les dépenses de santé des actifs et retraités…
Encadré 2
Le goût d’entreprendre
Entrepreneur dans l’âme, Serge Atia a été le fondateur de Biofinesse, une société distributrice de produits bio destinés aux cantines des écoles !
Le dirigeant de Proxidelice s’est toujours beaucoup investi dans les organisations professionnelles. Pendant trois ans, il a occupé la présidence des DCF 31. A 47 ans, il termine son mandat de président du CJD de la Haute-Garonne. A ce titre, il est aussi membre du CESER. Ce père de deux enfants trouve encore du temps pour pratiquer le tennis, la course à pied, les sports de glisse ou le vélo. Son épouse à également la fibre entrepreunariale, elle a ouvert deux magasins « Imagine » et « Hébert » de vente de bijoux fantaisie et de montres. Le site marchand sera opérationnel à la rentrée.
