de g à d : Romain Rioux, Sébastien Bach et Rémi Parlouar
Console de supervision des Inovblocks
Cette start-up de la robotique industrielle recrute un ingénieur tous les trois mois. Son chiffre d’affaires devrait passer de 300 000€ à 700 000 cette année. En peu de temps, Novalynx a réussi à percer sur un marché en pleine effervescence, se positionnant d’entrée sur les moutons à cinq pattes !
Les trois associés fondateurs de l’entreprise, des anciens de Noomeo, ont structuré une offre autour de trois activités, capitalisant au passage leur savoir-faire en numérisation 3D. La PME conçoit des machines spéciales dédiées au contrôle qualité, à la traçabilité et supervision robotisés. Du BE à l’assemblage (à l’exception de la mécanique lourde), tout en fabriqué en interne (armoires électriques, cartes électroniques…). « Nous garantissons ainsi au client un haut niveau de sécurité » souligne Sébastien Bach, directeur général en citant l’équipement de contrôle qualité des munitions livrée à l’armée.
Une belle référence pour continuer à gagner des parts de marché sur ce segment « où il y avait des carences en matière de robotisation »
Deuxième métier, celui d’intégrateur. Novalynx réalise des cellules robotiques à partir de bras Kuka, mettant en avant son expertise spécifique dans la vision/scan 3D. La société compte à son actif plusieurs réalisations. Elle a livré à un donneur d’ordre une unité pour l’usinage 3D de prothèses. Un sous-traitant de l’aéronautique et du spatial lui a commandée un robot traitant de la petite série et capable d’apprendre seul (sans programmation).
Dans les projets d’actualité, figure la mise au point d’une unité pour le constructeur automobile Genty basé à Vichy. Cette machine qui opérera sur un plateau tournant de 5 m de diamètre usinera la carrosserie monocoque en carbone, accomplissant plusieurs tâches pour sortir une pièce complète : changement d’outils, scannage en 3D.
Pour compléter le tout, Novalynx développe en propre des équipements industriels de supervision. Commercialisés sous la marque Inovblock avec différentes déclinaisons selon les applications (Nanoblock…), ces boîtiers communicants sont destinés à plusieurs usages comme la remontée d’informations (sonde de température, taux d’humidité, PH…), le pilotage des machines, la maintenance en M to M…La première version est en cours d’installation au sein d’un bâtiment d’aquaculture à Boulogne. 200 boîtiers répartis dans les différents bassins accueillant une diversité d’espèces marines vont monitorer le PH, la turbidité de l’eau, l’oxygène…Un superviseur livré par la PME toulousaine recueillera les données et pilotera les actionneurs (des pompes, groupes échangeurs thermiques, électrovannes, oxygénateurs…). « Titulaire de ce marché, Eiffage a retenu notre solution en raison de sa modularité, avec des paramétrages sur mesure et un déploiement évolutif dans le temps » indique Sébastien Bach en annonçant la mise en route de la Version 2 enrichie de fonctionnalités supplémentaires.
Avec de nombreux projets en portefeuille confiés par des constructeurs/équipementiers de l’agroalimentaire, de l’aéronautique, de l’automobile…Novalynx tourne à pleine capacité. Ce qui l’amène à chercher de nouveaux locaux plus grands, à proximité de son implantation à Montrabé.
Diffusé le 29 février 2016
Emma Bao
A retenir
-Effectifs : 7 personnes, la société recherche des ingénieurs
-Novalynx a été fondée en 2012 par 3 ingénieurs (ex Noomeo), l’un deux Sébastien Bach s’étant formé entre temps, au commerce et à la gestion. Le trio a implanté la start-up à Tulle puis l’a transférée un an après à Brive, au cœur de la Mécanic Vallée. Tout en gardant cette base sur place, la société s’est installée à Toulouse en 2014.