Chistophe Cazaux
La Fondation Toulouse Cancer Santé, ex-InaBioSanté, cherche à récolter d’ici 5 ans, une vingtaine de millions d’euros. C’est l’outil financier de l’Oncopole, installé dans les locaux du nouvel hôpital, l’IUC, l’Institut universitaire du cancer, chargé à la fois de financer des projets de R & D et d’attirer les meilleurs équipes de chercheurs à Toulouse. Le plan marketing repose sur une triple stratégie.
La Fondation Toulouse Cancer Santé, ex-InaBioSanté, cherche à récolter d’ici 5 ans, une vingtaine de millions d’euros. C’est l’outil financier de l’Oncopole, installé dans les locaux du nouvel hôpital, l’IUC, l’Institut universitaire du cancer, chargé à la fois de financer des projets de R & D et d’attirer les meilleurs équipes de chercheurs à Toulouse. Le plan marketing repose sur une triple stratégie.
Vers le grand public, la Fondation cherche à élever son audience auprès des particuliers, en sollicitant les relais médiatiques du TFC (qui offre des emplacements pub), du Stade Toulousain, des clubs sportifs locaux, en participant au Marathon de Toulouse….La 2ème approche cherche à séduire les grandes entreprises pour financer par exemple la Protonthérapie, une technologie qui soigne les tumeurs chez l’enfant. En parallèle, cet équipement serait exploité par la recherche aéronautique et spatiale, Airbus et Thales sont sollicités. Avec la 3ème stratégie, la Fondation souhaite créer une pyramide vertueuse d’ambassadeurs. Les 21 premiers ont participé le 3octobre dernier au 1er dîner des amis de la Fondation au Fluvia (hôtel résidence géré par le Cric à côté de l’IUC). Chacun s’engage à payer tous les ans pendant 3 ans, 1000, 5000, 10 000 ou 50 000€ tout en ramenant 3 filleuls qui agrandiront ensuite le cercle. Parmi les premiers ambassadeurs, Olivier Sadran (TFC et Newrest), Patrick de Castelbajac (ATR), Claude Scavazza, (Thales), Anne-Marie De Couvreur (Mediameeting), Christian Liberos (KPMG), Jean-Marc Mandret (CRIC), Benoît Aubert (Vinci Construction), Jacques Lopez Y Laso (Sogest), Didier Quillot (Coyote System), Ruddy Secco (Midi Capital)…Prochaine rencontre le 6 avril. www.ambassadeurs-toulouse-cancer.fr.
A quoi ça sert ?
La fondation Toulouse Cancer Santé finance des projets autour du cancer issus des équipes de recherche et des start-up, en les aidant à faire la preuve de concept nécessaire pour passer du laboratoire à l’entreprise. En complément elle participe au renforcement de l’attractivité de l’Oncopole en aidant des chercheurs français ou étrangers à venir à Toulouse en finançant des chaires, une plateforme technique... Depuis son lancement en 2006, une dizaine de projets ont été soutenus avec des interventions d’au moins 300 k€ sans saupoudrage. Christophe Cazaux, directeur de la Fondation cite l’exemple d’un projet originaire de Nancy dont le financement de 900 K€ apporté par la Fondation a permis ensuite de lever 10 millions d’€ avec le développement de marqueurs servant à la détection de cancers à partir d’une prise de sang. « Sans notre intervention, ce projet n’aurait pas émergé » relate C. Cazaux. En 2014, la Fondation a aidé deux chercheurs à rejoindre l’Oncopole. Emmanuelle Meuillet, professeur en Arizona, depuis 18 ans aux USA, a fondé une start-up (400 k€) à l’ITAV, l’hôtel d’entreprise dédié de l’Oncopôle. Jean-Emmanuel Sarry, revenu des USA, a monté son équipe de R & D à l’Inserm sur la leucémie.
Avec l’ouverture en avril 2014 de l’IUC simultanément avec le CRCT, le Centre de recherches en Cancérologie de Toulouse qui regroupe les principaux laboratoires locaux dédiés au cancer, « Nous sommes désormais tous ensemble, les patients, les chercheurs, les médecins, les industriels sur un lieu où nous nous croisons tous les jours. C’est une valeur ajoutée unique pour aller plus vite. Les Toulousains pourront avoir accès aux derniers traitements efficaces sans attendre l’AMM ». C. Cazaux, professeur à l’UPS, consacre la moitié de son temps à la fondation tout en maintenant un pied dans la R & D en travaillant dans une équipe mixte Inserm-UPS installée au CRCT, ciblant la génétique du cancer. A l’origine l’InaBioSanté avait été capitalisée à 21,5 M€ par Total, l’Etat, Pierre Fabre….
Article diffusé par JL. Bénédini le 01/12/2014
Article diffusé par JL. Bénédini le 01/12/2014