Tesalys conçoit et fabrique des machines de traitement des déchets à risque infectieux pour les cliniques, les laboratoires, les hôpitaux, les dispensaires,…. Ces déchets biocontaminés sont traités à la source. Trois ans après son lancement, Tesalys a déjà produit 150 machines pour l’essentiel vendues à l’export.
« Nous sommes en avance par rapport à notre business plan » relate Miquel Lozano, président et responsable des ventes et du marketing. L’an dernier, Tesalys a généré un chiffre d’affaires de 2,1 M€ avec une dizaine de salariés. Elle a signé l’an dernier en Afrique du Nord, en Asie avec des gros contrats au Moyen-Orient. Tesalys a vendu une machine en Afrique dans le cadre d’un projet européen de lutte contre l’épidémie Ebola. Dès sa création, l’international a été une priorité avec aujourd’hui une vingtaine de pays couverts, une trentaine de distributeurs. En 2015, la demande s’est ralentie au Moyen Orient sous l’effet de la baisse du prix du pétrole. La bonne nouvelle est venue de France avec l’homologation de la machine Steriplus en mars 2015 par le Ministère de l’environnement. «C’est un élément qui va nous servir à l’export car la réglementation française est l’une des plus sévères au monde ». Sur le territoire, 2 à 3 sites pilotes seront équipés d’ici la fin 2015. En France et en Europe, le traitement autonome à la source vient compléter les réseaux de collecte des DASRI. « Nos machines conviennent bien pour les sites éloignés, dans les DOM-TOM. Nous apportons aussi une solution écologique en supprimant des flux de camions ». Les déchets traités redeviennent des déchets ménagers. Le marché est loin d’être saturé à l’échelle du monde, dans la plupart des pays les DASRI sont mélangés avec les déchets ménagers. L’entreprise va étendre son réseau en visant le Brésil, la Chine, la Russie, les USA…Dans ce domaine, il n’y a pas une homologation internationale unique. Dans certains pays comme la France, l’homologation est une barrière coût importante (près de 200 k€ en France).
La mise sur le marché de Steriplus a suscité le réveil de la concurrence qui était jusque-là plutôt sur le traitement des gros volumes. « C’est la preuve que notre produit correspond bien à une demande. On veut conserver notre leadership dans l’innovation ». Tesalys compte déposer de nouveaux brevets, améliorer la performance, la productivité, élargir la gamme qui comprend deux machines de 20 et 40 litres. Depuis avril 2014, Tesalys est installée à St Jean de l’Union. L’an dernier elle a réussi sa levée de fonds, 1,5 M€ au total auprès d’Entrepreneur Aventure avec un prêt participatif d’amorçage de BPIFrance de 500 k€. Toutes les machines sont fabriquées chez un sous-traitant local. La montée en puissance a été très rapide sur 2013-2014. « En produisant en France, Tesalys n’est pas le meilleur marché mais c’est un plus en termes de réputation et fiabilité ».
« On veut conserver notre leadership dans l’innovation »
Points forts :
Facilité d’emploi
Réduire jusqu’à 80% le volume des déchets, 50% le poids
Réduction de la charge microbienne de 6 log10
Article diffusé par Jean-Luc Bénédini 01/11/2015