Squoring Technologies prévoit de recruter 12 développeurs
En juin 2018, Squoring Technologies, l’éditeur toulousain du logiciel Score de mesure et gestion de la qualité dans le développement des logiciels embarqués était repris par le groupe allemand Vector, basé à Stuttgart, spécialisé dans le test de composants électroniques pour l’automobile comme les ECU. L’opération s’avère très positive, presque une décennie après la création de l’entreprise en 2010 accompagnée par plusieurs sociétés d’investissement locales, l’Irdi, MPC, GSO.
Squoring Technologies envisage de recruter 12 développeurs en 2019 en passant de 12 à 25 salariés. Entre Vector qui réalise un chiffre d’affaires supérieur à 650 millions d’euros avec 2500 salariés, créée par deux ex-ingénieurs de Bosch et les ingénieurs toulousains, le « courant » passe.
Relation de confiance avec Vector
«Nos salariés apprécient la relation de confiance qui s’est instaurée avec Vector. Cette société est arrivée l’an dernier à la seconde place des entreprises où il fait bon travailler en Allemagne. Les salariés de Squoring Technologies bénéficient par exemple des mêmes avantages que ceux de Vector. Le rapprochement se réalise progressivement, step by step » mentionne Hélène Sardin, responsable finances et marketing. Devenue filiale à 100%, Squoring Technologies a trouvé le bon partenaire pour donner un nouveau souffle à l’aventure lancée en 2010 à Toulouse par Patrick Artola qui est resté aux commandes. Squoring Technologies est confirmée dans le développement de son outil Squore en ajoutant une nouvelle activité à sa maison mère, très complémentaire.
Développer Squore à l’international
Les deux entreprises ont toutes les deux, une très forte activité dans l’industrie automobile avec des clients identiques comme Continental. Le portefeuille de Squoring Technologies inclut 25 belles références clients dont plusieurs dans le secteur aéronautique et spatial (Thales Avionic, Thales Alenia Space, Naval Group…). «Seuls, nous n’avions pas les moyens de pénétrer tous les grands clients chez qui Vector est déjà présent dans le monde entier en ayant la crédibilité-pérennité nécessaire d’un groupe» indique H. Sardin. La formation des équipes commerciales de Vector sur Score est bien lancée. Les 1ères démarches commerciales communes aux Etats-Unis ont démarré. Au prochain salon ERTS sur le logiciel embarqué de Toulouse du 29 au 31 janvier 2020, Squoring Technologies sera sur le stand de Vector.
L’informatisation des véhicules
Le logiciel Score vise prioritairement les grands comptes pour accompagner les équipes de développement tout au long des projets avec des méthodes de travail très impliquantes pour le personnel. Le marché à l’échelle mondiale est très prometteur avec l’informatisation rapide des véhicules, poussée à la fois par l’Adas, les aides à la conduite, le véhicule autonome et l’Entertainment à bord connecté, qui génèrent toujours plus de lignes de codes, de sûreté de fonctionnement, de complexité. Très spécifique, s’adressant au monde du logiciel embarqué, Squore a peu d’équivalent sur le marché. « Notre principal concurrent demeure toujours Excel avec les macros. Son avantage, c’est d’apporter de la fiabilité, le traçage de toutes les modifications en assurant l’intégrité des données » mentionne H. Sardin. Une nouvelle mise à jour de Score publié en avril dernier a fortement mobilisé les équipes.
Avec l’arrivée de nouvelles recrues, Squoring Technologies prépare un déménagement mais pas question de quitter le centre-ville de Toulouse !
Attirer les femmes dans le numérique !
Déléguée « Femmes du Numérique » en région au sein du Syntec Numérique, Hélène Sardin, souligne le trop faible nombre de femmes dans la filière numérique, soit 27% en comptant les fonctions supports et à peine 10% dans les fonctions techniques, une part qui tend à régresser. «Nous avons aujourd’hui 50 000 postes non pourvus dans la filière, 200 000 dans cinq ans. Ce sont des métiers bien payés ». Le profil type n’est plus nécessairement un bac plus 5 à dominante informatique, des chimistes, des biologistes, bac plus 2 ou 3 se reconvertissent aisément dans le numérique. «Et les filles s’adaptent très vite ».