Alban Duroy, créateur de Bass Me.
La start-up Studio Duroy associe Alban Duroy, Raphaël Guichard, Guillaume Lannoy et Laurent Dutruy autour d’un produit innovant et breveté : un caisson de basses personnel appelé Bass Me. Déjà vendu à 3000 exemplaires, ce caisson de basses portatif entame une belle courbe de croissance.
Tout a démarré au Start-Up Week-end organisé à Perpignan en 2017. L’occasion pour Alban Duroy, le créateur du caisson de basses personnel et portatif BassMe, de s’associer avec Raphaël Guichard et Guillaume Lannoy pour présenter son produit et en démarrer un business. Rejoints par Laurent Dutry , les associés voient leur entreprise grandir à la vitesse grand V avec déjà une équipe de 10 personnes installées à Villeneuve-de-la-Raho, dans les Pyrénées Orientales.
Pour amateurs de sensations fortes
A côté des bureaux de Studio Duroy, un atelier de montage est installé et permet ainsi à la petite entreprise de promouvoir le made in France, avec une part importante de fournisseurs de pièces provenant de la région. Déjà 3 000 de leurs appareils Bass Me ont étévendus. Ces produits innovants sont vendus à partir de 129 euros via des des enseignes comme Auchan, Boulanger, LDLC., etc. Le Bass Me se tient en bandoulière sur l’épaule , avec la partie son disposée sur la poitrine. Connecté à un smartphone ou un ordinateur, l’appareil transmet les sons de basse : l’utilisateur a le ressenti physique du son et s’imprègne donc davantage dans les univers créés par les jeux vidéo, des musiques, des films… A côté du large public des amateurs de sensations fortes, les personnes mal-entendantes font aussi partie des clients de Bass Me. « On propose une nouvelle dimension d’expérience auditive et sensitive, qui vous immerge encore plus », promettent les concepteurs.
Pour ceux qui douteraient des effets de ces vibrations sur le stress ou le rythme cardiaque, le produit a obtenu toutes les certifications possibles.
Un effet confinement plutôt favorable
Les caissons portatifs Bass Me ont aussi leur rôle à jouer dans les salles de cinéma. C’est déjà le cas à Perpignan : un dixième des spectateurs venus au complexe Mega Castillet ont loué un Bass Me pour vivre les sensations à 100%. Raphaël Guichard explique qu’à côté des particuliers, la start-up mise sur le BtoB avec les cinémas mais aussi les salles de jeux pour cibles commerciales. L’entreprise est aussi en discussion avec des éditeurs de jeux, notamment Ubisoft à Montpellier.
La start-up Bass Me fait partie des entreprises qui ont pu bénéficier des effets confinement, tout simplement parce que la consommation des jeux vidéo a augmenté. Les concerts à distance favorisent aussi le recours à de tels équipements.
Cap vers l’export
La courbe des ventes suit donc sa progression et les entrepreneurs misent toujours sur un doublement de leur chiffre d’affaires. (200 000 euros aujourd’hui). L’export fait partie des leviers de leur futur développement : aujourd’hui 85 % des ventes se font en France. Les USA et l’Asie (notamment la Corée du sud et le Japon) sont dans le viseur de la start-up.
650 000 euros ont été levés depuis le début de l’aventure Bass Me mais pour poursuivre la R&D et le développement commercial à l’international, la jeune entreprise prépare une nouvelle levée de fonds tournant autour de 1,5 million d’euros. La crise du covid-19 retarde le tour de table mais les commandes sont toujours au rendez-vous.