Sud Aéro a investi dans « l’usine du bon sens » pour capter des volumes, diversifier le portefeuille clients et produits !

Serge Assorin, Président de Sud Aéro : Serge Assorin, président de Sud Aéro : Serge Assorin : notre futur développement passe par de la croissance externe

Serge Assorin, Président de Sud Aéro : Serge Assorin, président de Sud Aéro : Serge Assorin : notre futur développement passe par de la croissance externe

L’entreprise a investi 7 M€ dans la nouvelle usine de Saint-Alban inaugurée début 2016. Une cellule complète robotisée/palettisée a fait son entrée dans l’atelier.

Avec ce choix, ce sous-traitant de l’aéronautique consolide le carnet de commandes alimenté par Airbus, Stelia Aérospace, ATR…Pour rester dans la course, Sud Aéro a aussi globalisé l’offre, intégrant plusieurs métiers afin de livrer un ensemble complet. L’unité de Saint-Alban réalise l’usinage. Eureca, l’entité basée à Lespinasse est dédiée à la chaudronnerie. L’établissement d’Aussonne effectue le traitement de surface et peinture. A Merville, siège de la société, est localisé l’assemblage.

Intervenant sur l’aérostructure et la cabine, ce fournisseur de rang 1 réussit à tirer son épingle du jeu en misant sur la réactivité et les délais courts. « Nous sommes complémentaires des gros faiseurs, en apportant un service spécifique » souligne Serge Assorin, un parti pris qui a porté ses fruits.  2016 a été bouclé avec un CA en forte hausse,  30 M€ contre 20 l’année précédente.

« Mais se rendre utile et capter des affaires par ce biais, est un modèle qui a ses limites ; aller au-delà et dépasser les 150 salariés suppose un changement de braquet» argue le dirigeant de Sud Aéro qui s’apprête à céder la présidence à son fils Guillaume, depuis 4 ans à des postes de direction au sein de l’entreprise.

De la croissance externe en perspective

Ce tandem au pilotage de la PME prépare  pour 2017 une nouvelle stratégie de développement. Elle est assise sur de la croissance externe, avec deux alternatives à l’étude : intégrer une structure du secteur aéronautique avec un portefeuille clients différent de celui de Sud Aéro ou aller sur un autre champ d’action,  comme celui de l’énergie, du ferroviaire ou du médical. Rien n’est tranché pour l’instant mais la pérennisation de la société exige une diversification clients et marchés, « en avançant avec prudence pour ne pas se brûler les ailes ! ». Gérant en bon père de famille, Serge Assorin a toujours veillé à préserver l’indépendance de l’entreprise fondée en 1990, autofinançant les investissements, évitant le recours aux aides…mais aussi en cernant son terrain de jeu, connaissant les limites, les forces en présence, les surfaces glissantes, les angles d’attaque…

Avec la nouvelle usine et les technologies robotiques, cet industriel qui suit le contrôle de gestion au quotidien, dès 5h15 du matin, ne vend plus un « service » mais aussi de la pièce. La filière à l’instar de l’automobile doit optimiser les process et aller sur toujours plus de performance. Une production mixte, partie à l’étranger et partie en France, a toute sa légitimité conclut le fondateur de Sud Aéro qui a toujours managé avec passion les équipes, souhaitant que chacun se sente bien au travail ! Ce qui nécessite de l’écoute, une ouverture d’esprit, de la confiance en l’autre…bref toute une attention portée à la qualité des relations humaines.

Emma Bao

 

 

 

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