Cofondateurs de Tixeo, Renaud Ghia et Sébastien Jeanjean ont mis en place depuis 2015 une organisation 100% télétravail via l’outil maison de vidéo-collaboration sécurisée TixeoFusion, qualifiée par l’agence Anssi. Depuis la Covid, le siège-show-room montpelliérain reste largement inutilisé.
« Mon associé et moi-même habitons en périphérie de Montpellier et dans l’arrière-pays. Nous ne voulions plus perdre deux heures par jour dans les embouteillages pour aller au bureau », se souvient Renaud Ghia, président de l’éditeur de visioconférences professionnelles sécurisées Tixeo, fondé en 2004. « En 2015 - nous étions une demi-douzaine - nous nous sommes dits : pourquoi ne pas utiliser notre solution ? On ne l’a jamais regretté et cela nous a permis d’améliorer l’outil. » Aujourd’hui, chacun des 21 salariés - basés à Montpellier, Lyon, Bordeaux, Paris ou sur la Côte d’Azur - se connecte sur la plateforme aux horaires de travail, « respectés », de 9h à 12h et de 14h à 18h. Des bulles vidéo personnelles (disponibilité indiquée) s’affichent sur l’écran et chacun peut d’un clic rejoindre un groupe de discussion (avec code couleur). « On peut reproduire toutes les interactions, assure Renaud Ghia qui préfère le mot dématérialisation à télétravail. Même la relation commerciale est déjà le plus souvent à 90% dématérialisée. » Tixeo conseille, mais n’impose pas, un bureau isolé (la bonne connexion Internet va de soi) et le respect de la charte de sécurité informatique. La souplesse va jusqu’au bureau « nomade ». « C’est assez nouveau, relève Renaud Ghia. Deux jeunes collaborateurs ont souhaité faire du nomadisme, on trouve ça génial. La limite posée est de rester dans le fuseau horaire. »
Un séminaire de cohésion tous les trois mois
Au-delà de son quotidien dématérialisé, Tixeo a un rituel « hyper important » : un séminaire de cohésion d’équipe de deux-trois jours tous les trois mois. « Il ne s’agit pas de travail, mais de passer du bon temps ensemble. » Le dernier team building a eu lieu fin janvier vers Lyon, avec char à voile au programme. Porté par le boom de la visioconférence, l’éditeur envisage une dizaine d’embauches en 2022. « Le premier entretien se fait toujours en visio, et souvent tout le processus. » Renaud Ghia pense que le développement du télétravail, qui ouvre largement le recrutement en supprimant la contrainte géographique, « met aussi un peu le bordel » dans les salaires.
