En 2023, PrintOclock, l'imprimeur basé à Toulouse, fête ses 15 ans. Antoine Roux, son fondateur, annonce des projets pour structurer l'entreprise et un plan d'investissements de 3 millions d'euros.
L'imprimerie de Toulouse PrintOclock dévoile ses ambitions alors que l'entreprise fête ses 15 ans en 2023. (Photo : PrintOclock)
Put... 15 ans ! Fondée en 2008 par Antoine Roux, la société PrintOclock a drôlement bien grandi dans le milieu de l'impression BtoB. "Avant, on était le Petit Poucet", sourit le dirigeant. Mais ça, c'était avant. En cinq ans, PrintOclock est passé de 10 à 15,9 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec un EBITDA à 2,8 millions d'euros en 2022. "Nous sommes en hausse de 38% par rapport à 2021... et ce, sans acquisition", précise Antoine Roux, qui détient 100% du capital de la société d'imprimerie en ligne. Le chiffre d'affaires se décompose à 60% dans l'impression des flyers et catalogues, 30% dans le grand format numérique (bâches, stands...) et 10% dans les textiles et objets publicitaires.
240 000 commandes par an
Forte de 80 salariés sur les deux sites de Toulouse (enregistrant 240 000 commandes par an et 60 000 clients actifs, principalement en Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes), la start-up du "Web to print" fait aujourd'hui figure de leader indépendant de l'impression BtoB en France et de premier imprimeur indépendant d'Occitanie. Précurseur de la réception des commandes à J+1, avec le délai de livraison comme mantra, PrintOclock aborde 2023 avec ambition, solide avec ses 15 années d'expérience. Visant un CA de 19 millions d'euros cette année (et le recrutement de 10 personnes supplémentaires), Antoine Roux a décidé de passer la vitesse supérieure dans le développement de PrintOclock.
La nouvelle presse jet d’encre varioPRINT-iX Canon est en production dans les ateliers de @PrintOClock !
— Canon France Pro Print (@CanonProPrintFR) January 19, 2023
👏 Toutes les équipes sont fières de cette installation et prêtes pour la nouvelle aventure de l’impression jet d’encre ! pic.twitter.com/B3GK3Q465y
"Nous entendons franchir de nouveaux caps avec un plan d'investissements ambitieux de trois millions d'euros, dont un million d'euros sur une presse dotée d'une nouvelle technologie jet d'encre à partir de bobines. La Canon VPix peut réaliser 10 millions d'impressions par mois. Cela va amener plus de réactivité et plus de rentabilité".
Il investit le marché de l'édition
En plus de renforcer ses positions sur ses marchés historiques - l'entreprise réalise par exemple l'énorme campagne d'affichage publicitaire de la 2e édition du Rose Festival en septembre 2023, l'événement orchestré par les chanteurs toulousains Bigflo&Oli -, PrintOclock a décidé d'investir un autre champ : les livres et l'auto-édition. Ce volet de l'édition occupe déjà une grande partie de l'activité. "Il existe 4000 maisons d'édition indépendantes en France. Le livre, c'est une passion et c'est grisant", explique Antoine Roux.
PrintOclock cible les petits tirages pour éviter le gaspillage de papier, un fléau dans le milieu de l'édition. "Un quart du marché du livre part au pilon, soit 26 000 tonnes de livres invendus. C'est un désastre écologique et financier. On peut éviter ce gâchis grâce à notre stratégie "On demand". Nombre de nos clients conservent leur budget mais souhaitent revoir les tirages à la baisse. Notre capacité à faire des quantités sur-mesure devient un réel atout", constate Antoine Roux.
Bilan carbone et consolidation de la société
L'écologie fait partie des principes d'Antoine Roux. Pour lui, le développement économique peut aller de pair avec l'ambition écologique de sa boîte. Le papier recyclé représente par exemple 10% de l'activité dans l'édition chez PrintOclock. Et l'entreprise travaille sur son bilan carbone de 2022. "En 2020, PrintOclock, c'est 530 tonnes d'émissions de CO2, avec le transport comme deuxième plus gros poste d'émissions", relève le dirigeant. Dès 2024, l'entreprise toulousaine sera capable de fournir à ses clients l'indicateur carbone de chaque commande.
L'une des obsessions d'Antoine Roux, c'est la consolidation de la société, et sa pérennité à long terme. "Je veux inscrire PrintOclock dans le futur et faire grandir le personnel", indique-t-il. Management, communication, RH, marketing... Ces services seront étoffées en 2023 et l'entrepreneur toulousain s'est notamment adjoint les services de ses deux soeurs, Fanny et Isabelle Roux. PrintOclock prévoit de structurer son réseau commercial dans les régions à destination des entreprises grand compte.