François Cantinaud, directeur général de Lumin'Toulouse.
Le chantier sur la zone d'activité de Fondeyre sort de terre et la plateforme Toulouse Logistique Urbaine sera entièrement opérationnelle en mars 2022. Chiffrée à 29 M€, cette nouvelle structure suit deux objectifs : diminuer les flux liés au tranport de marchandises vers la ville et contribuer ainsi à la décarbonation de la Métropole.
Avec une entrée en service progressive qui va démarrer dès cet été, la nouvelle zone logistique aujourd’hui en chantier au nord de Toulouse s’avère un projet ambitieux : « la plus grosse plateforme régionale dédiée à la logistique urbaine et ce projet sera suivi par d’autres initiatives dans d’autres métropoles françaises » annonce François Cantinaud, aux rênes de cette nouvelle activité.: les toits en V des deux grands bâtiments dessinés par le cabinet d’architecture Eric Lapierre Expérience sont déjà installés, il reste les sols à bitumer et ces immenses surfaces à équiper. Annoncé en septembre 2019, ce vaste projet qui représente 19 500 m² et qui comprend aussi un parking payant pour poids lourds (144 places) est situé à 4,5 km de la place du Capitole, en face du Marché Min de Toulouse Occitanie.
Une DSP portée par trois entités
L’enjeu : faciliter le trafic des marchandises vers la ville de Toulouse, ce qu’on appelle la livraison du dernier kilomètre. La gestion de cette nouvelle plateforme tout comme celle du Min Grand Toulouse Occitanie prend la forme d’une DSP (délégation de service publique). Celle-ci est portée par un groupement de structures constitué à 51 % de Semmaris (entreprise gestionnaire du Marché de Rungis), à 44 % de la Poste Immo et à 5 % de la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées. François Cantinaud est le directeur général délégué de cette entité nommée Lumin’Toulouse.
Gagner en efficacité et en bilan carbone
Qui sont les clients de cette plateforme de collecte et distribution de colis ou de marchandises alimentaires ? La Poste, UPS, Urby (filiale de La Poste spécialiste de la logistique urbaine reposant sur la mutualisation et l'optimisation des livraisons dans les métropoles) et il reste 1600 m² à commercialiser auprès d’acteurs de la livraison de denrées alimentaires. François Cantinaud et ses équipes devront gérer chaque jour une fourmilière où se croiseront quotidiennement 300 à 350 véhicules légers et une trentaine de poids lourds.
Mutualisation et automatisation
Entre 50 et 70 000 commandes par jour seront traitées sur cette nouvelle zone. « Il faut parvenir à faire cohabiter tout ce monde, de 350 à 400 personnes sur place, et tous ces véhicules en toute sécurité », explique le directeur qui rapelle l'enjeu majeur de ce projet : le gain en efficacité mais aussi la réduction du trafic des livraisons vers la ville, et donc la décarbonation. La mutualisation des flux sera un des enjeux clés des utilisateurs de la plateforme. Pour gagner en rapidité et efficacité des flux, la mécanisation et l’automatisation sont au programme. La Poste va ainsi investir 5 millions d’euros pour équiper son espace qui sera livré cet automne.