Président du CDT, Didier Cujives est conseiller départemental du canton de Pechbonnieu, président de la 4ème commission du Conseil Départemental de la Haute-Garonne
Faire du tourisme une activité créatrice d’emplois et de richesse locale est une des priorités du Conseil Départemental de la Haute-Garonne. Si la métropole toulousaine est en pleine effervescence économique, la situation est plus difficile sur le reste du territoire, que ce soit sur le Lauragais, le Frontonais, le Volvestre ou le Comminges. Pour rendre plus attractifs ces PETR (pôles d’équilibre territorial rural), le président Georges Méric s’appuie sur le Comité Départemental du Tourisme dont les moyens humains (46 collaborateurs) et financiers (2,7 M€ de subvention du Conseil Départemental) ont été renforcés. Comment mieux vendre la destination Haute-Garonne dont le nom est très peu connotant ?
Le CDT s’est attelé à cette première question, engageant tout un travail sur l’image et l’identité. Sur le plan géographique, le fleuve Garonne constitue la colonne vertébrale du 31 également traversé par un autre cours d’eau emblématique, le Canal des deux mers avec le Canal Garonne et le Canal de Midi. « A partir de ces deux artères, nous pouvons miser sur des circuits d’itinérance douce avec de la promenade familiale, de la randonnée pédestre, du vélo, de la navigation…» souligne Didier Cujives président du CDT en évoquant un autre atout qu’est le vignoble du Frontonnais. Pas moins de 52 châteaux sont implantés sur ce terroir, de quoi développer des parcours oeunologiques.
Pour structurer une offre susceptible de capter l’intérêt des Toulousains en premier lieu et celui des autres visiteurs, le projet « Via Garonne » a démarré en décembre dernier. Le fil conducteur sera l’instauration d’une jonction entre les trois chemins de Saint-Jacques (ceux du Puy-en Velay, d’Arles et du piémont Pyrénéen), un tracé qui va longer la Garonne. Ce futur chemin qui sera inauguré à l’été 2017 ralliera à pied Toulouse et Saint-Bertrand de Comminges.
En parallèle, une voie cyclable sera aménagée pour découvrir au fil de l’eau le fleuve Garonne entre sa source du Val d’Aran en Espagne et Toulouse. Cette piste bénéficiera d’un financement sur fonds européens.
Avec ces modes de découverte douce, seront proposés tout le long de la balade des solutions d’hébergement (gites, hôtels, chambres d’hôtes) et de restauration. Des services qui revitaliseront les bassins avec des emplois à la clé et des retombés pour le commerce de proximité. « Nous voulons que la Haute-Garonne soit le jardin de récréation des Toulousains ; pour cela nous devons bâtir des formules loisirs, sport, détente et culture…réalisables en une demi-journée s’il le faut» résume Didier Cujives qui pour la mise en œuvre de ce plan ambitieux s’appuie sur Jean Micoud, directeur du CDT.
Côté montagne, les stations de neige et le tourisme vert attirent déjà un flux important de clients. Les efforts sont maintenus sur ce segment.
Pour que les « locaux » se réapproprient leur département, tous les produits d’appels, existants ou à venir sont affichés dans le nouvel espace tourisme rénové, un lieu où le public pourra s’informer, acheter les forfaits de ski…Afin de mettre en lumière les « pépites » du 31, des « clubs sites » sont en préparation. Dans le listing, figurent la Cité de l’Espace, Aeroscopia, le zoo de Plaisance-du-Touch, Anima Park, le labyrinthe de Merville, le village Gaulois, le château de Bonrepos-Riquet. Si les Haut-Garonnais sont une cible touristique naturelle, le CDT compte bien vendre la destination aux habitants de la nouvelle grande Région et en national. A l’international, l’Espagne est un marché à conquérir en priorité.
Si le Conseil Département n’a plus de compétence économique régalienne, il garde la main sur des leviers générateurs de croissance et d’emplois. La construction/rénovation des routes et collèges en fait partie tout comme le tourisme considéré comme le moteur qui redonnera vie à des territoires en déclin, transformés progressivement en banlieues dortoirs !
Emma Bao
Diffusé le 31 janvier 2016
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